Les ressources d’énergie primaire se sont situées à 3.2 Mtep à fin octobre 2020, enregistrant ainsi une baisse de 4% par rapport à la même période de l’année précédant à cause, surtout, de la baisse de la production de pétrole brut et de GPL primaire, selon le rapport mensuel de la conjoncture énergétique à fin octobre 2020, publié lundi.
Elles restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz qui participent tous les deux à hauteur de 84% de la totalité des ressources d’énergie primaire. La part de l’électricité renouvelable (production STEG uniquement) demeure timide et ne représente que 1% des ressources primaires.
La demande d’énergie primaire a baissé de 7% entre fin octobre 2019 et fin octobre 2020 pour passer de 8.1 Mtep à 7.5 Mtep, alors que la demande de gaz naturel a baissé de 5% et celle des produits pétroliers de 11%.
La structure de la demande d’énergie primaire a enregistré un léger changement. En effet, le gaz naturel qui représente 53% à fin octobre 2019, est passé à 55% à fin octobre 2020. La demande des produits pétroliers est passé de 47% à fin octobre 2019 à 45% à fin octobre 2020.
En comptabilisant la redevance, le bilan d’énergie primaire fait apparaître à fin octobre 2020, un déficit de 4.3 Mtep contre un déficit enregistré à fin octobre 2019 de 4.7 Mtep. Le taux d’indépendance énergétique, qui représente le ratio des ressources d’énergie primaire par la consommation primaire, s’est situé à 43% à fin octobre 2020 contre 41% à fin octobre 2019. Ceci, alors que, sans comptabilisation de la redevance, le taux d’indépendance énergétique se limiterait à 38% durant les 10 premiers mois de 2020 contre 37% durant les 10 premiers mois de 2019.
La Covid est passée par là aussi
Pour mesurer l’impact de la COVID-19 sur la demande de l’énergie, on constatera que la demande est restée presque stable durant les deux premiers mois de 2020 et qu’elle a baissé de 39% durant le mois d’avril 2020.
Par contre, durant le mois de juin 2020, on notera que la variation de la demande a enregistré une légère augmentation de 2%. Durant les mois du juillet, août et septembre, la variation de la demande à enregistrée de nouveau une baisse respective de 8%, 3% et 3%, pour atteindre le mois d’octobre une légère variation positive de 0.2% ce qui a engendré une baisse cumulée de 7% durant les 10 premiers mois de 2020 par rapport à 2019. Le gouvernement a commencé à prendre progressivement un ensemble de mesures pour limiter la propagation de la pandémie du COVID-19 à partir de mi-mars notamment le confinement total à partir du 22 mars 2020.
Un déconfinement progressif en trois étapes a commencé à partir du 4 mai 2020 : la première étape s’est étalée du 4 au 24 mai, la seconde du 24 mai au 4 juin, tandis que la troisième a commencé le 4 juin et a pris fin le 14 du même mois. Durant le 2ème vague, le gouvernement a ajusté sa politique de lutte contre le virus en adoptant un ensemble de mesures progressives, à partir de fin septembre 2020, pour endiguer la pandémie en limitant l’impact sur l’économie du pays.
Cartographie des sites affectés
La production nationale de pétrole brut s’est située à 1285 kt à fin octobre 2020 enregistrant ainsi une baisse de 8% par rapport à fin octobre 2019. La production a continué d’enregistrer une
baisse dans plusieurs champs à savoir : El Borma (-23%), Adam (-38%), Cherouq (-43%), Hasdrubal (-19%), M.L.D (22%), Ashtart (-5%) et Cercina (-7%).
La Fermeture de la vanne d’El Kamour le 16/07/2020 à 16h00 causant la réduction progressive ou l’arrêt de la production dans plusieurs champs de sud selon la capacité de stockage notamment « El Borma », « Adam », « Oudzar », « Anaguid Est », « Durra », « djebel Grouz » et « cherouq ».
De même, la production totale de l’électricité a enregistré, durant les 10 premiers mois de 2020, une diminution de 3% pour se situer, à 16 759 Gigawattheure (GWh), hors autoproduction consommée, contre 17306 GWh, durant la même période de 2019. La production destinée au marché local a diminué, par contre, de 6%.
La STEG conserve toujours la part du lion dans la production électrique avec 82% de la production nationale. L’électricité produite à partir de gaz naturel (STEG + IPP) a diminué de 3%. La production d’électricité à partir des énergies renouvelables s’est située à 2,6%, en tenant compte de la production des centrales uniquement.
Les ventes d’électricité ont enregistré une baisse de 7%, entre fin octobre 2019 et fin octobre 2020. Les ventes des clients de la haute tension ont enregistré une baisse de 10% et de même pour celles des clients de la moyenne tension.
A noter que pour les ventes basse tension destinées majoritairement au secteur résidentiel (près de 75% en moyenne), les statistiques basées sur la facturation bimestrielle dont près de la moitié est estimée, ne permettent pas d’avoir une idée exacte sur la consommation réelle.
Les industriels restent les plus grands consommateurs d’électricité avec 59% de la totalité de la demande des clients haute et moyenne tensions, durant les 10 premiers mois de 2020.