La production nationale d’hydrocarbures jusqu’à fin février 2022 a atteint environ 0,29 million de tonnes d’équivalent pétrole, enregistrant, ainsi, une baisse de 11% par rapport à la même période en 2021, où avait été enregistrée une production de 0,33 million de tonnes d’équivalent pétrole.
S’y ajoute la production de gaz liquéfié y compris celle de l’usine de Gabès, qui s’est élevée à environ 17 mille tonnes équivalent pétrole à fin février 2021, contre 27 mille tonnes équivalent pétrole durant la même période en 2021, soit une baisse de 34%.
Il est à noter que la production s’est arrêtée à l’unité de traitement de gaz de Gabès aux fins d’opérations de maintenance.
Sur la base des données rapportées dans le bulletin mensuel publié par le ministère de l’Industrie sur la « situation énergétique », on notera que le secteur de l’exploration, de la production et du développement des hydrocarbures a eu à faire face à d’importants défis au cours de l’année 2020, parmi lesquels baisse du prix du pétrole sur le marché mondial et les répercussions sanitaires du Covid-19, notamment les mouvements de protestation qui ont conduit, depuis le 16 juillet 2020, à une diminution progressive des cadences journalières de production dans les champs situés au sud de la Tunisie. Il s’en est suivi un arrêt dans la plupart des champs en raison de l’épuisement des capacités de stockage, en référence au retour progressif de la production après la conclusion d’un accord avec les manifestants et la réouverture de la station de pompage de Kamour le 6 novembre 2020.
Il convient cependant de mentionner que c’est au début de 2021 que la concession « Halak Manzel » est entrée en production suite à la résolution des problèmes juridiques et techniques survenus au fil des ans, alors que ka la production du champ de Nawara a signé une augmentation, ce qui a rejailli positivement sur la production des hydrocarbures, sachant qu’au cours du mois de février 2022, aucun puits d’exploration n’a été foré. En revanche, un nouveau puits de développement la été .
S’agissant du gaz naturel, la production de gaz commercial sec jusqu’à fin février 2022 a enregistré une baisse par rapport à la même période en 2021 de 8%, atteignant environ 0,32 million de tonnes ‘équivalent pétrole, contre 0,35 million de tonnes d’équivalent pétrole au cours de la même période de l’année 2021. Cela est principalement dû à la baisse continue de la production des champs les plus importants.
Il n’en demeure pas moins que le, mois de mars 2021 a vu l’entrée en production des deux champs gaziers, « Abir » et « Bochra ». Il est à noter que la production s’est améliorée avec le début de l’année 2022 dans certains champs, à l’instar des champs du Sud.
Un déficit énergétique de 1065 MDT
Le déficit de la balance commerciale énergétique tunisienne s’est amplifié de 62% à fin février 2022. En fait, sa valeur est passée de 658 millions de dinars, fin février 2021, à 1065 millions de dinars, compte tenu de la redevance employée sur le gazoduc algérien destiné à L’Italie.
La consommation de produits pétroliers, elle, a augmenté jusqu’à fin février 2022 de 12% par rapport à la même période en 2021, où la consommation d’essence a enregistré une augmentation de 12%, et la consommation de kérosène d’aviation a enregistré une augmentation significative de 91 % au cours de la même période en raison du retour progressif du trafic aérien local et international.
Notons enfin que la a demande totale en énergie primaire a atteint 1,6 million de tonnes équivalent pétrole au cours du mois de février 2022, enregistrant une hausse de 4% par rapport à la même période l’année dernière, en raison du retour des activités économiques.