Les dernières données en rapport avec de l’indice mondial de la sécurité alimentaire pour l’année 2021, affilié à l’« Economist Impact », indiquent que la Tunisie s’est classée deuxième en Afrique, neuvième dans le monde arabe et cinquante-cinquième au niveau international.
En fait, l’indice GFSI 2021 représente la dixième édition publiée par « The Economist Impact » qui met à jour le modèle chaque année pour identifier les changements annuels des facteurs structurels affectant la sécurité alimentaire.
Cet indice mondial de la sécurité alimentaire (GFSI) prend en compte les problèmes d’accessibilité financière à travers plusieurs paramètres, à savoir le coût, la disponibilité, la qualité et la sécurité des aliments, les ressources naturelles et la résilience dans 113 pays. Il est basé sur 58 indicateurs uniques qui mesurent les moteurs de la sécurité alimentaire dans les pays développés et en voie de développement.
C’est l’Etat de Qatar qui trône en tête de ce classement pour le monde arabe avec le score de 73,6. A l’échelle mondiale, l’Irlande a été classée première avec un score de 84,0.
Pour ce qui du continent africain, c’est l’Algérie qui vient en première position, huitième dans le monde arabe et 54ème au niveau mondial.
Dans ce même contexte, un rapport publié par le Fonds monétaire international a averti que le conflit en Ukraine mettrait en péril la sécurité alimentaire mondiale, tandis que Kristalina Georgieva, sa directrice générale l’assimile à un fléau de « la faim en Afrique ».
En fait, l’Ukraine est considérée comme le « grenier de l’Europe », tandis que la Russie est l’un des plus grands exportateurs de blé, et ensemble, les deux pays représentent un tiers du commerce mondial des céréales.
Les pays arabes, pris collectivement, importent 60 % de leurs besoins en céréales de Russie et d’Ukraine, en plus de la France et de la Roumanie. Mais la Russie et l’Ukraine ont un poids international particulier dans l’approvisionnement du monde arabe en céréales, compte tenu des prix abordables offerts par les deux pays.
Une crise synonyme d’instabilité politique et d’agitation sociale
L’Institut de recherche du Moyen-Orient a averti que « si la guerre perturbe l’approvisionnement en blé » du monde arabe, qui dépend fortement des importations pour s’approvisionner en nourriture, « la crise pourrait entraîner de nouvelles manifestations et une instabilité dans plusieurs pays ».
Le Programme alimentaire mondial a également indiqué que certains pays comme l’Égypte – qui dépendent fortement des importations de céréales en provenance de Russie et d’Ukraine – seront immédiatement touchés par ce conflit.
« La guerre en Ukraine signifie la faim en Afrique », a déclaré Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international, à CBS News.
En revanche, un rapport du FMI a montré que le gouvernement ukrainien est efficace, avec un système bancaire stable, et une dette recouvrable à court terme.Mais la guerre déclenchée par la Russie a plongé l’Ukraine dans une récession sans précédent, et ce conflit met également en danger sécurité alimentaire mondiale, souligne-t-il.
Le FMI a, par ailleurs, déclaré dans son rapport que l’économie ukrainienne pourrait se contracter jusqu’à 35% si le conflit se poursuivait. Selon les estimations du Fonds monétaire international, le produit intérieur brut de l’Ukraine se contractera à un « minimum » d’environ 10% en 2022 avec l’hypothèse d’une « solution rapide » au conflit grâce à l’aide internationale.
D’autre part, les prix du blé ont atteint leur plus haut niveau depuis 14 ans, puisqu’ils ont augmenté de plus de 40 % à la suite de l’invasion russe contre.