L’ex chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali, a annoncé qu’il forme le projet de se porter candidat aux prochaines élections présidentielles, ajoutant qu’il ne pourrait rejoindre le mouvement Ennahda que si un seul scénario se produisait.
« Je n’ai pas engagé des préparations importantes pour les élections présidentielles. Je me limite au u suivi et à l’observation. Je pourrais me lancer dans ma campagne au bon moment, si Dieu le veut. Mon intention de briguer la présidence ne vise pas à faire barrage à quiconque, y compris Rached Ghannouchi », a-t-il dit dans une interview à site « Hakaek online ».
« J’espère que tous les candidats d’Ennahda, Béji Caïd Essebsi et son fils et Youssef Chahed, ainsi que Hamma Hammami, se présenteront et participeront à l’élection présidentielle. Que tous les concurrents agissent comme ils l’entendent », a-t-il ajouté.
Jebali a affirmé que « l’institution présidentielle ne peut pas être sous l’emprise d’un seul parti politique », soulignant qu’il se présentera en tant que candidat indépendant et ne sollicitera ni n’exigera le soutien d’Ennahdha ».
« Ghannouchi a le droit de se porter candidat et Ennahdha a le droit d’avoir son propre candidat. Mon amitié, mon amour et mon respect pour les membres d’Ennahda ne s’en ressentiront point. La participation potentielle de Ghannouchi aux élections ne signifie pas que je doive me retirer de la course ».
S’agissant de la possibilité d’une candidature de Youssef Chahed à l’élection présidentielle, Hamadi Jebali a déclaré qu’ « il est naturel que nous soyons en compétition. Je ne suis pas intimidé par Chahed ou quiconque. Si je choisissais de me présenter aux élections, je me battrais de manière convaincante avec mes compatriotes tunisiens. L’apocryphe public qui soutient Chahed n’est pas le type d’audience sur lequel je compterai pendant les élections. Peut-être y aurait-il des querelles concernant certains points et dans certaines régions, mais que tous les concurrents aient leur mot à dire.
Nous n’avons pas la même base de partisans politiques et populaires, et je n’ai pas peur du soutien d’Ennahdha à Chahed lors des prochaines élections. Cependant, ce qui pourrait m’inquiéter, c’est la possibilité que le mouvement Ennahda réédite le même scénario de 2014 et perde tout en s’accommodant d’un président consensuel qui n’est pas si consensuel en fait. Je ne peux pas voir Ennahdha à la direction de la Tunisie aujourd’hui. Pour le moment, le même régime s’est désintégré et cherche un sauveur.
« Que Chahed soit ce sauveur s’il a les bonnes qualités pour le faire, mais à condition que cela ne se fasse pas au détriment du pays et de ses priorités. Si Chahed est prêt à se présenter aux élections, je ne pense pas qu’il soit utile qu’il continue à occuper son poste actuel de chef du gouvernement. Le gouvernement doit mobiliser tous les efforts pour sauver la Tunisie ou ce qu’il en reste, et cela va à l’encontre de la candidature à des élections », a-t-il ajouté.
La Tunisie ne veut pas des personnes qui ont échoué dans le passé, ( repêchage interdit).