AccueilLa UNELa bonne nouvelle de Hollande : les créances de la France sur...

La bonne nouvelle de Hollande : les créances de la France sur la Tunisie seront converties en projets !

Le président français, François Hollande, en visite en Tunisie pour deux jours, a annoncé, lors d’une rencontre, vendredi, à l’Utica que son pays va convertir ses créances sur la Tunisie en projets privés de développement, incitant les hommes d’affaires français à renforcer leur investissements. Il a souligné que la Tunisie vit un moment historique et les entreprises ont un rôle essentiel à jouer pour que le pays réussisse sa transition démocratique tout en assurant son développement économique, précisant, du reste, que l’économie tunisienne continue de croître à un bon rythme et a pu réaliser un taux de croissance de 3,5%, en 2012.

François Hollande, a affirmé, en outre que la Tunisie peut compter sur le soutien de la France, faisant savoir qu’il ne s’agit pas d’un appui moral et politique mais aussi d’un engagement concret : « Notre soutien se monte encore à 500 millions d’euros pour les années 2013/2014. Il contribuera à la mise en place du réseau ferroviaire du Grand- Tunis, dont les protocoles financiers ont été signés aujourd’hui », a-t-il dit en soulignant que la France est également prête à conclure une convention de dette pour des projets d’investissement. En effet, la France est le premier partenaire fournisseur de la Tunisie (pour 3,6Mds d’euros) et aussi son premier client (3,7 Mds d’euros). Le marché français absorbe un tiers des exportations tunisiennes.

La France est, aussi, le premier investisseur en Tunisie avec 1350 entreprises françaises implantées en Tunisie et offrant environ 125 mille emplois. On compte également plus de 13 000 entreprises exportatrices vers la Tunisie, 80% des entités françaises installées en Tunisie sont des PME, très souvent dans le cadre de partenariats industriels, impliquant des PME tunisiennes.

Le président français a indiqué, également que de nouvelles opportunités continuent de s’offrir aux deux pays, principalement dans la filière agricole et de l’industrie agroalimentaire, la mise en place de l’alliance numérique franco-tunisienne, les énergies renouvelables, l’accompagnement des chefs d’entreprise et le tourisme. Et d’ajouter que la France a de la confiance dans la Tunisie, ainsi que dans son avenir et dans sa capacité de ses entreprises à soutenir le développement économique et social : « Les entreprises françaises veulent investir ici et explorer de nouveaux domaines de coopération. Je les y encourage, car la France et la Tunisie peuvent faire la démonstration d’un partenariat économique exemplaire », a-t-il expliqué.

Le président de la République, Moncef Marzouki, a indiqué, de son côté, que la France conserve sa position de premier partenaire commercial de la Tunisie, tant pour ce qui concerne les échanges que les investissements, précisant, en outre, que la France demeure le premier fournisseur avec une part de marché de 19% et son premier client avec 29% des exportations tunisiennes.

Moncef Marzouki, a déclaré, en outre, que le gouvernement est déterminé plus que jamais à terminer cette phase de transition avant la fin de l’année en cours, pour que, dès les premiers mois de 2014, la Tunisie puisse développer toutes ses potentialités dans le domaine social et économique et commencer à réaliser les objectifs de la Révolution, à savoir l’emploi, le développement régional et la justice sociale.

Selon lui, les avancées démocratiques vont permettre la mise en place d’un climat d’affaires plus sain avec davantage de transparence et de bonne gouvernance, moins de corruption et d’ingérence, toute en favorisant l’initiative privée créative, locale ou étrangère.

Quant à Wided Bouchamaoui, présidente de l’Utica, elle a appelé à exploiter les nouvelles opportunités d’investissement en Tunisie, encourager la création d’entreprises et consolider le partenariat dans plusieurs domaines, principalement dans les secteurs innovants, tels que les industries mécaniques et électriques, les Tics, le textile, l’agroalimentaire et le tourisme qui présentent, aujourd’hui, d’importantes opportunités d’investissement.

Elle a signalé que des progrès sont en train d’être accomplis sur les plans de la situation sécuritaire, du fonctionnement des institutions et des services publics, soulignant qu’il faudra aller plus vite et plus loin : « Nous demeurons toujours optimistes et convaincus que la Tunisie qui a su changer l’histoire, non seulement d’un pays mais de toute une région, est capable de relever le défi de la réussite de sa transition démocratique », a-t-elle dit.

Et d’ajouter que la Tunisie vit au rythme d’une transition démocratique pas aussi simple qu’on le pensait et qu’un consensus politique doit se dessiner pour baliser la voies vers l’instauration d’un Etat de droit, de libertés et de respect des institutions : « Cela ne fera que conforter l’environnement des affaires, consolider l’argumentaire d’attractivité du site Tunisie, et valoriser l’image de la Tunisie », a-t-elle conclu.

Khadija Taboubi

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -