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France : Ces anciens ministres au chômage, prêts à vendre des pizzas !

Avoir été ministre et puis, du jour au lendemain, devoir frapper à la porte des agences d’emploi pour retrouver un job, personne ne le crie sur les toits mais en France c’est une vraie galère. C’est ce qui est arrivé à plein de ministres de François Hollande, qui n’étaient pas du tout préparés à cette traversée du désert. Ils ont vidé leur sac devant des journalistes du Figaro.

L’un des anciens collaborateurs de Hollande, qui a préféré garder l’anonymat, a fait part de son amertume : « Tu sers ton pays comme parlementaire et comme ministre, en essayant de faire de ton mieux. Tu consacres une partie de ta vie à ton pays. Il n’y a rien en retour, ni statut de l’élu ni création de passerelles pour permettre de retrouver un emploi.« 

A noter que depuis 2012, un décret paraphé par l’ex-président, François Hollande, permet aux anciens ministres de toucher leurs indemnités durant 3 mois après la fin de leur mandat, sauf s’ils ont la chance de retrouver un boulot entretemps, ce qui est loin d’être simple. Un autre ancien ministre, très remonté, se confie : « Ce n’est pas simple de retrouver du boulot quand on ne fait pas partie d’un réseau, de la haute fonction publique, qu’on n’est pas énarque. Le corporatisme fonctionne à plein. Il n’y a pas un type de la promo Voltaire (la promotion de François Hollande à l’ENA – NDLR) qui soit au chômage. » Les difficultés sont telles que certains n’aspirent même plus à retrouver une planque dorée quelque part – dans le public ou le privé -, mais juste un boulot « pour vivre » : « S’il faut vendre des pizzas, j’irai en vendre. Il faut que je travaille« , a lâché cet ancien ministre.

L’ancienne ministre du Travail, Myriam El Khomri, a vite flairé les ennuis à l’horizon et a bifurqué en vitesse vers l’entreprenariat. « Je n’ai pas connu de difficultés particulières parce que j’ai vite monté ma propre entreprise de conseils aux entreprises dès le mois d’octobre. J’ai commencé à travailler sur plusieurs missions dans le domaine de la qualité de vie au travail. »

Les anciens députés ne sont pas à la fête non plus. Pour certains, après l’indemnité, dégressive, à laquelle ils ont droit pendant six petits mois après la fin de leur mandat, bonjours les écueils administratifs au Pôle Emploi. Françoise Descamps-Crosnier a été prise dans les filets : « Je ne rentrais dans aucune case du formulaire. Le conseiller m’a reçue, mais il ne savait pas bien quoi faire pour m’aider. » Idem pour Christophe Cavard : « C’est violent. (…) Il y en a qui frisent la dépression, qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Mais ça, on ne peut se le dire qu’entre nous. On se sert les coudes. »

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