De l’avis unanime, dans le monde entier, Paris sonne comme la ville lumière, l’une des plus belles du monde, des plus attractives sur les plans culturel et architectural, et sans doute celle qui reçoit le plus de touristes dans la planète. Mais tout ça Gaspard Gantzer, ancien conseiller en communication de François Hollande et collaborateur de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris, le balaye d’un revers de la main. « Je suis candidat à la mairie de Paris parce que je pense qu’il faut améliorer la vie quotidienne des Parisiens ». Paris « est dégueulasse, elle est de moins en moins sûre, les transports ne fonctionnent pas, les logements sont chers. Il y a beaucoup à faire pour cette ville« , a-t-il asséné sur France Inter.
Du reste c’est ce que disent beaucoup de visiteurs allemands, anglais ou japonais quand on les approche, mais ils ont la courtoisie de ne pas le crier sur les toits, et surtout cela ne les empêche pas d’adorer la capitale de la France.
Des idées, le jeune homme (il est né en 1979) n’en manque pas, de l’audace aussi il n’en manque pas. Le candidat serait prêt à « détruire » une route très célèbre, et très décriée, le périphérique, « parce que c’est un axe pollué et inefficace qui coupe Paris en deux ». Il est d’avis que cela ferait « gagner beaucoup d’argent parce qu’on récupère, en réalité, l’équivalent d’un arrondissement de Paris en surface pour construire des logements, des espaces verts mais aussi des bureaux, donc c’est une opération qui est plus que bénéficiaire (…) car ce sont les personnes qui construisent les logements qui financent les travaux. En réalité, le foncier est très rare à Paris donc, quand vous en avez en plus et quand vous pouvez le mettre à disposition, vous gagnez beaucoup d’argent« .
Autre saillie, qui ne manque pas d’intérêt : il faut « qu’il y ait de la place pour les familles, que la ville arrête de perdre 12 000 habitants par an, comme c’est le cas depuis cinq ans et qu’on trouve enfin des solutions pour les gens« . Enfin le candidat à la mairie de Paris propose d’en finir avec la césure droite-gauche : « Je viens de la gauche, mais aujourd’hui quand je réfléchis à la sécurité des Parisiens, à la propreté de cette ville, je ne réfléchis plus à partir de la droite ou de la gauche, je pense que cela n’a aucun sens. »
