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La STEG, la PCT et la SNDP ont pris des engagements très forts !

« D’ici 2019, au moins trois premières sociétés tunisiennes seront certifiées ISO 37001 (Systèmes de management anti-corruption). Il s’agit notamment de la Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz (STEG), la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT) et la Société Nationale de Distribution du Pétrole (SNDP)« , a indiqué Krimi Abdessattar, président de l’Association Tunisienne pour la Promotion du Management Global (ATPMG), mardi 16 octobre 2018, dans une déclaration à la presse en marge d’un séminaire international sur le thème « les entreprises tunisiennes et les défis de la bonne gouvernance et de la gestion de l’intégrité : Exigences locales et tendances internationales ».

Le responsable a par ailleurs souligné que ces sociétés ont exprimé leur volonté d’intégrer cette norme dans leurs systèmes de management, surtout qu’elle figurera, prochainement, parmi les critères exigés par les bailleurs de fonds, lors d’octroi de crédits aux entreprises locales.

De son côté, Jean Pierre Mean, expert membre du comité de rédaction de la norme ISO 37001, a déclaré que la faiblesse des institutions, le manque de transparence, l’inefficacité de la réglementation et la faiblesse des salaires figurent parmi les principales causes de la propagation de la corruption, dont les conséquences sont nuisibles pour la pérennité d’une entreprise économique. En fait, a-t-il noté, la corruption décourage l’investissement, engendre l’insécurité juridique (le cas où les tribunaux et les administrations publiques sont corrompues) et porte atteinte à la qualité des produits et services (vu que le choix des fournisseurs ne sera plus tributaire de la qualité). L’expert a estimé que la norme ISO 37001 stipule de mettre en place une politique anti-corruption efficace et de convaincre le personnel à s’engager dans cette démarche de transparence et de bonne gouvernance.

Ouvrant les travaux de cette rencontre, le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, a déclaré que depuis 2011, la question de la gouvernance et de l’intégrité s’est imposée à toutes les stratégies à différents niveaux dans le cadre d’un dialogue social avec des défis internes et externes.
C’est ainsi qu’il a appelé à l’élaboration de la Stratégie nationale de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption avec la signature de sa Charte, le renforcement du cadre législatif et réglementaire par l’adoption de lois anti-corruption, contre l’enrichissement illicite, en faveur de la responsabilité sociétale des entreprises et l’élaboration d’un Plan stratégique de développement 2016–2020 dont le premier Axe concerne la «Bonne gouvernance».

Le ministre a également rappelé l’engagement de la Tunisie vis-à-vis du Programme de Développement Durable des Nations Unis à l’horizon 2030 et ses 17 Objectifs, dont notamment l’objectif 16 «Paix, Justice et institutions efficaces». Aussi, une Stratégie de développement des entreprises publiques et un Plan de modernisation de l’Administration ont été élaborés avec comme principale composante la bonne gouvernance, l’intégrité et l’instauration des modes de management modernes.

Feriani a dans le même contexte ajouté que sur le plan pratique, de nombreuses entreprises et organisations des secteurs public et privé manifestent un intérêt pour l’application de la norme ISO 26000 (responsabilité sociétale) et la norme ISO 37001, sujet du séminaire, citant le cas des entreprises des secteurs du Transport et de l’Energie qui ont renforcé ces dernières années leurs engagements en la matière. Leurs témoignages éclaireront l’opinion publique à ce sujet et serviront, espère le ministre, d’exemple.

Il a par ailleurs souligné l’engagement de l’INNORPI pour la mise en place d’un système de management anti-corruption SMAC en son sein selon la norme ISO 37001, tout en l’appelant à redoubler d’efforts pour réaliser les objectifs nationaux et assurer le respect des engagements internationaux. Feriani a réitéré l’engagement du gouvernement tunisien en faveur de la mise en place d’un nouveau mode de gouvernance équitable, transparente, intègre et responsable. Cela permettrait d’atteindre les objectifs légitimes tracés, et il compte sur la contribution positive de tous les acteurs publics, privés et de la société civile.

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2 Commentaires

  1. Dans les entreprises publiques, on n a a la bouche que le mot procedure
    qui signifie delai interminable et qui s allonge d annee en annee.

  2. C‘est un déclic décisif qui va changer toutes les donnes et qui va augmenter la productivité des Tunisiens. Qui va se charger de son application ? Qui va prévenir, détecter et lutter contre le sabotage des groupes organisé ? Avec quelles lois, quels tribunaux et quels agents de terrains ? Notre pays est plus que bourré de lois inapplicables ou inappliquées. Malgré tout, l’optimisme est permis car l’histoire a montré que lorsque les Tunisiens s’y mettent, rien ne les arrêtent. Ceci, a intéressé plusieurs domaines et activités, sportives, culturelles, touristiques, scientifiques, et pourquoi pas dans la bonne gouvernance ? Au moment où, plusieurs tunisiens ont honte de respecter le code de la route ou de tenir la queue, l’éducation progressive à la bonne gouvernance vient au bon moment.

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