Les recettes fiscales dans les pays africains sont en hausse en proportion du revenu national, selon la première édition des « Statistiques des recettes publiques en Afrique ». Le rapport cité par le groupe boursier « Financial Times Stock Exchange », et qui contient les données de revenus comparables au niveau international pour huit pays africains, soit près du quart du PIB total de l’Afrique, sera discuté ce dimanche 3 avril à Addis-Abeba lors de la conférence des ministres de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).
En 2014, les huit pays couverts par le rapport – le Cameroun, la Côte d’Ivoire, Maroc, l’île Maurice, le Rwanda, le Sénégal, l’Afrique du Sud et la Tunisie – ont signalé des recettes fiscales en pourcentage du PIB allant de 16,1% à 31,3%. Depuis 2000, tous ces pays ont connu une augmentation de leurs ratios impôts/PIB. Le volume de ces augmentations variait de 0,9 point de pourcentage pour l’ Ile Maurice à 6,7 points de pourcentage pour la Tunisie. Le Maroc, le Rwanda et l’Afrique du Sud ont connu des hausses de l’ordre de 5 à 6 points de pourcentage.
L’augmentation des recettes fiscales dans les pays africains reflète la poursuite des efforts pour mobiliser les ressources nationales, ainsi que le résultat des réformes fiscales et la modernisation des systèmes fiscaux et des administrations, indique le rapport.
Les recettes totales non fiscales perçues en pourcentage du PIB en 2014 ont varié de 0,6% du PIB en Afrique du Sud à 9,5% du PIB au Rwanda. La même année, les ratios impôts au PIB dans les huit pays africains couverts allaient de 16,1% à 31,3% ( la moyenne de l’OCDE est de 34,4%). La Tunisie avait le ratio le plus élevé de l’impôt/PIB en 2014 (31,3%), suivie par le Maroc (28,5%). Le Cameroun et le Rwanda avaient les plus faibles ratios impôts/ PIB en 2014, à 16,1%, suivis de la Côte d’Ivoire (17,8%). Les huit pays ont vu augmenter les ratios taxe au PIB sur la période 2000-14.
Cependant, la part des impôts sur les revenus et les bénéfices dans les recettes fiscales totales est la plus élevée en Afrique du Sud, à 51,2% en 2014.
Les taxes à la consommation ont procuré plus grande part au total des recettes fiscales – plus de 55% – au Cameroun, en Côte d’Ivoire, Maurice, le Rwanda et le Sénégal. À l’exception de la Côte d’Ivoire, plus de la moitié de cette catégorie de revenus est générée par la TVA. Par ailleurs, la Tunisie et le Maroc affichent une structure fiscale plus uniformément répartie par rapport aux autres pays: environ 30% des recettes fiscales provenaient des impôts sur les revenus et les bénéfices; environ 35% à 40% étaient des taxes à la consommation; et 20% à 28% étaient des cotisations au titre de la sécurité sociale.