Devenue à son corps défendant une plaque tournante de la migration, surtout illégale, la Tunisie ne cultive pas l’image ni la vocation d’une terre d’asile, même si elle l’a été pour ses voisins de Libye à partir de 2011.
Les migrants sub-sahariens doivent en savoir quelque chose, eux qui disent être victimes de traitements peu conformes aux normes et se plaignent d’avoir été abandonnés à leur sort et par le HCR , le Haut commissariat pour les réfugiés, et par les autorités tunisiennes , ce qui les a amenés à tenir le plus long sit-in devant le siège du HCR à Tunis, un mouvement de protestation qui a pris fin ,samedi 18 juin , plutôt démantelé par la force, comme l’affirme un groupe tunisien de défense des droits de l’homme, alors que le HCR soutient le contraire et parle d’un transfert convenu avec les manifestants.
Le FTDES (Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux), affirme, en effet, que les forces de sécurité tunisiennes ont dispersé les manifestants et les ont emmenés vers une « destination inconnue ». Selon le FTDES, les autorités tunisiennes ont considéré que les personnes qui protestaient encore devant le bureau du HCR n’étaient « pas couvertes par son mandat » et ont été accusées d’entraver le travail du HCR.
Il décrit l’opération comme une « évacuation forcée » qui comprenait « des arrestations, des agressions verbales et physiques et la dispersion de certains membres du groupe vers des lieux inconnus. » Des femmes et des enfants faisaient partie du groupe, précise l’organisation.
L’évacuation a été effectuée par le ministère de l’intérieur tunisien, selon le président du FTDES, Abderrahmane Hedhili. Il est d’avis que le jugement porté par le gouvernement sur le groupe a contribué à alimenter les commentaires racistes dans la société tunisienne, ainsi que les discours de haine, et que l’intervention était « la perpétuation d’une pratique de confinement sécuritaire et violent des protestations légitimes. »
Le 20 juin, pour marquer la Journée mondiale des réfugiés, le FTDES a lancé un appel pour protéger les droits de tous les réfugiés et demandeurs d’asile. L’organisation a confirmé qu’en mai 2022, il y avait environ 9 703 personnes enregistrées comme telles par le HCR en Tunisie.
65% de ces 9 703 sont des demandeurs d’asile et environ 35% d’entre eux sont des réfugiés, a déclaré le FTDES dans un communiqué de presse. La majorité des personnes enregistrées vivent dans la capitale tunisienne Tunis, la ville portuaire de Sfax ou Medenine, et quelques petites communautés ont élu domicile dans les villes de Sousse, Gafsa, Tataouine, Gabès, Nabeul et Kebili.
Cependant, un porte-parole du HCR en Tunisie a déclaré à InfoMigrants, que le samedi 18 juin a marqué le transfert définitif du groupe vers un abri du HCR, après consultation avec les manifestants eux-mêmes.
Il a précisé que les manifestants étaient au nombre de 213 au total et qu’ils tenaient un sit-in depuis le 15 avril. Tous les manifestants avaient été » transférés dans un abri sûr également situé à Tunis, avec leur consentement. Le HCR et ses partenaires fournissent actuellement un abri et une assistance (bons alimentaires et articles de première nécessité) à chacun d’entre eux. Des soins médicaux sont également prodigués », a-t-il assuré.
À la fin du mois de mai et au début du mois de juin, InfoMigrants a fait un reportage sur le sit-in. Les migrants qui organisaient la manifestation avaient construit divers abris de fortune le long du trottoir devant le bureau du HCR à Tunis. Ils tentaient d’attirer l’attention des médias et des organisations humanitaires sur leurs conditions de vie, et demandaient au HCR de leur proposer une réinstallation dans des pays tiers.
Une situation critique
Le FTDES a affirmé que les réfugiés et les demandeurs d’asile en Tunisie vivent pour la plupart dans une « situation critique. » Depuis décembre 2021, écrit l’organisation, « le HCR en Tunisie a considérablement réduit l’assistance humanitaire, y compris l’accès aux soins et à l’hébergement, qu’il offre à cette communauté, malgré l’augmentation du nombre réel de ceux qui cherchent une protection en Tunisie, en particulier les femmes et les mineurs. »
Bien qu’environ 2 194 personnes, soit 22,6% des personnes enregistrées par le HCR, vivent à Sfax ou dans ses environs, le HCR a confirmé qu’il fermait ses bureaux dans cette ville. Selon le FTDES, la raison invoquée est « budgétaire ».
Les réfugiés et les demandeurs d’asile en Tunisie, souligne le FTDES, sont confrontés non seulement à une difficulté d’accès à la protection qui devrait leur être accordée par leur statut enregistré, mais aussi à la difficulté de trouver du travail dans le pays, ou toute autre chose qui leur offrirait une perspective à plus long terme.
L’aide financière est souvent administrée après de « longs délais » affirme le FTDES et l’organisation affirme que les réfugiés en Tunisie n’ont aucun des droits dans le pays qui seraient normalement accordés aux réfugiés ailleurs. Ils ne sont pas autorisés à travailler, à l’exception de ce que le HCR appelle le « travail informel », qui ne fait qu' »aggraver leur statut précaire et leur vulnérabilité », déclare le FTDES.
En outre, les réfugiés et les demandeurs d’asile font l’objet d’une discrimination raciale fréquente dans le pays, ainsi que de violences dans certains cas, et ce type de discrimination est en augmentation, affirme le FTDES.
notre pays n’a pas de vocation de recevoir des migrants subsahariens et asiatiques clandestins ou réguliers qui sont des migrants économiques et non réfugiés politiques comme les pays européens , ils prennent notre pays comme base de départ de leur émigration clandestine par voie maritime vers les cotes italiennes au paravent leur plate forme de départ est la Libye mains la chancelante des autorités tunisiennes qui n’arrivent pas à surveiller ses frontières terrestres et mettre fin à ce trafic et la multiplicité des organisations humanitaires tunisiennes et étrangères comme le HCR qui couvrent ces migrants et facilitent leur installation dans le pays avec la bénédiction de la société tunisienne qui les fait travailler clandestinement sans couverture sociale dans tous les secteurs ont encouragé ce phénomène depuis la révolution bénie pendant que les jeunes et moins jeunes tunisiens font la mendicité sur les trottoirs ou devant les mosquées , les cafés ,la contrebande ,la délinquance ,le marché parallèle et le trafic de tous genres ou manifestent pour exiger du pouvoir politique un travail dans la fonction publique ou les entreprises publiques il est temps de protéger efficacement nos frontières et de renvoyer ce migrants dans leurs pays qui n’ont de guerre civile et qui ont un taux de croissance plus élevé que chez nous .