Les autorités libyennes ont remis jeudi à la Tunisie six enfants tunisiens dont les pères, des membres d’organisations terroristes, ont été tués dans la ville de Syrte en 2016.
Les orphelins, âgés de 3 à 12 ans, ainsi qu’une douzaine d’autres de différentes nationalités, étaient depuis trois ans pris en charge par le Croissant rouge libyen à Misrata.
Des ONG en Libye et en Tunisie ont accusé les responsables tunisiens de « traîner les pieds » dans les efforts de rapatriement des enfants.
Le Croissant rouge libyen a déclaré jeudi avoir rencontré une délégation tunisienne qui s’est rendue à Misrata pour rapatrier les enfants.
Pendant leur séjour chez l’association caritative de Misrata, « les enfants ont reçu toutes sortes de soins et de services ». L’objectif principal était qu’ils rentrent chez eux pour vivre avec leurs parents », a déclaré le Croissant rouge.
Il y a un an, la police scientifique tunisienne a prélevé des échantillons d’ADN sur les enfants pour confirmer leur nationalité avant de les évacuer de Libye.
Le chef du gouvernement d’entente nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a annoncé la libération de Syrte de l’ISIS en décembre 2016. Mais l’armée nationale libyenne, dirigée par Khalifa Haftar, a pris le contrôle de la ville au début du mois. Depuis avril, Haftar mène une offensive militaire sur la capitale, Tripoli.
Selon une association tunisienne, 31 enfants de militants de Daech se trouvent toujours à Tripoli et à Misrata.
Bien que le cas des six enfants ait été résolu jeudi, il reste les corps d’environ 700 terroristes dans les morgues des hôpitaux de Misrata.
Le chef de la Commission nationale des droits de l’homme en Libye, Ahmed Abdul Hakim Hamza, a déclaré à Asharq Al-Awsat que les pays des militants morts refusent de transférer leurs corps hors de Libye. Il les a exhortés « à faire montre de sens de responsabilité et à rapatrier les corps de leurs citoyens ».
