Le déficit commercial aux prix courants de la Tunisie n’a de cesse de se résorber. Il s’est situé aux alentours de 13,5 milliards de dinars, à fin septembre 2024, contre environ 14 milliards de dinars, à la même date de l’année 2023comme le révèle une note sur le commerce extérieur, publiée jeudi, par l’Institut National de la Statistique.
Dans le même temps, et ipso facto, le taux de couverture a gagné 1 point par rapport à la période correspondante de 2023 pour s’établir à 77,5%.
Ce redressement du déficit commercial s’explique par la progression des exportations à une cadence plus importante par rapport à celle des importations. Plus précisément, les ventes à l’étranger ont augmenté de 2,1% (contre 7,5% durant la même période en 2023), à 46,4 milliards de dinars, alors que les importations ont enregistré une hausse de 0,8% (contre -3,7% à fin septembre 2023), à 59,9 milliards de dinars.
L’augmentation des exportations (+2,1%) observée durant les neuf premiers mois de l’année 2024 concerne essentiellement celles du secteur des industries agro-alimentaires qui ont augmenté de (+28,9%), de l’énergie (+26,4%) ainsi que des industries mécaniques et électriques (+0,9%). En revanche les exportations du secteur de mines, phosphates et dérivés ont baissé de (-24,4%) et celles des textiles, habillement et cuirs de (-6,3%).
Pour ce qui est des importations , leur hausse , estimée à 0,8% est, d’une part, le fait de l’augmentation enregistrée au niveau des importations des produits énergétiques (+14,5%), des biens d’équipement (+4,1%) et des biens de consommation (+4,5%) et d’autre part, de la baisse observée au niveau des importations des matières premières et demi-produits (-5,8%).
Export : La part du lion pour l’UE
Les exportations tunisiennes vers l’union européenne (69,6% du total des exportations) sont quasi stables (+0,1%). Cette évolution est expliquée d’une part, par la hausse des exportations tunisiennes vers plusieurs partenaires européens, tels que l’Italie (+4,8%), l’Espagne (+15%) et la Belgique (+3,7%) et d’autre part, par la baisse observée avec la France (-2,2%) et l’Allemagne (-1,6%).
Vers les pays arabes, les exportations ont augmenté avec l’Algérie (+43,3%) et avec l’Égypte (+8%). En revanche elles ont baissé avec la Libye (-15,3%) et avec le Maroc (-12,9%).
Pour ce qui est des importations en provenance de l’Union européenne (43,6% du total des importations), elles ont enregistré une hausse de (+1,3%) pour s’établir à 26138,2 MD. Les importations ont augmenté avec l’Allemagne (+11,5%) et l’Espagne (+6,5%). En revanche elles ont baissé avec l’Italie (-4,6%), la France (-0,5%) et les Pays Bas (-8,9%).
Hors union européenne, les importations ont augmenté avec la Chine (+3,3%), l’Inde (+1,8%) et la Suisse (+18,5%). En revanche elles ont baissé avec la Russie (-12,8%) et la Turquie (-6,3%).
Cartographie du déficit
Il importe de noter que le déficit commercial provient principalement de celui t enregistré avec certains pays, tels que la Chine (- 6,4 milliards de dinars), la Russie (-4,3 milliards de dinars), l’Algérie (-3 milliards de dinars), la Turquie (-1,9 milliard de dinars), la Grèce (-1 milliard de dinars) et l’Ukraine (-1 milliards de dinars).
En revanche, le solde de la balance commerciale des biens a enregistré un excédent avec d’autres pays, principalement la France (3,9 milliards de dinars), l’Italie (1,5 milliard de dinars), l’Allemagne (1,6 milliard de dinars), la Libye (1,5 milliards de dinars) et le Maroc (0,1 milliard de dinars).
