AccueilActualités - Tunisie : Actualités en temps réelLe ministère de l'Environnement inflige aux Tunisiens une mort lente

Le ministère de l’Environnement inflige aux Tunisiens une mort lente

« Le ministère de l’Environnement est un département qui inflige aux Tunisiens une mort lente », a indiqué lundi, le député Majdi Boudhina, ajoutant que la Tunisie est devenue, aujourd’hui, un dépotoire de déchets menaçant l’environnement et la santé des citoyens ce qui entraîne des coûts supplémentaires chaque année, pour l’Etat, à hauteur des milliers de milliards.Boudhina a souligné, lors d’une séance plénière consacrée lundi, à l’ARP, à la discussion de budget par objectifs du ministère des Affaires locales et de l’Environnement, que le nombre d’infractions commises sur le littoral est passé de 804, en 1996, année de création de l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL), à 9 000 infractions aujourd’hui.Pointant de doigt l’exploitation illégale du domaine public maritime, le député Maraouen Felfal, a de son coté, appelé à « améliorer les interventions de la police environnementale, afin qu’elle joue son rôle convenablement ».

La majorité des députés ont évoqué l’affaire de l’importation de déchets de l’Italie, s’interrogeant sur la raison du limogeage du directeur général de l’Agence nationale de gestion des déchets, Faiçal Bedhiafi, suite à cette affaire, et s’il en était simplement un un bouc émissaire.Le député Imad Ouled Jebril a affirmé, quant à lui, que cette violation portant atteinte à la sécurité nationale n’est pas la première du genre, estimant que la Tunisie est devenue « la décharge de l’Europe ».De son côté, la député Samah Damak s’est interrogée sur les raisons qui ont empeché » le ministère de l’Environnement d’informer, à temps, le ministère public » ajoutant que ceci aurait permis d’arrêter le premier responsable dans ce dossier en l’occurrence le propriétaire de la société importatrice des déchets.La député Kenza Ajala a évoqué la situation environnementale dans la région de Gabes, appelant à identifier des solutions au problème du phosphogypse, et à lutter contre la pollution de l’air provoquée par le Groupe chimique tunisien (GCT) et dont l’impact a dépassé la région pour toucher un rayon de 40 km par rapport au site.

Elle a noté également la détérioration de l’environnement dans les oasis de Gabes, critquant les extensions urbaines anarchiques enregistrées au détriment des oasis notamment dans les délégations de Metouia et El Hamma et dans la ville de Gabes. Elle a appelé à lutter contre la prolifération du sanglier dans le gouvernorat, causant l’inquiétude des agriculteurs et la destruction de leurs récoltes en plus du danger qu’il représente pour les habitants. Les députés ont proposé de réviser à la hausse les sanctions relatives aux infractions environnementales et à la révision du système de gestion des déchets dangereux. Certains députés ont parlé de la marginalisation des réserves naturelles, dont le parc national de l’Ichkeul à Bizerte qui compte parmi les principaux sites écologique en Méditerrané.

 » Les oiseaux migrateurs ont quitté la réserve d’Ichkeul, qui est menacée de perdre ses spécificités naturelles « , ont-ils souligné, exprimant leurs craintes de voir les réserves naturelles se transformer d’un paradis pour la faune et la flore en catastrophe ecologique.

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