Le prix Nobel de la Paix 2018 a été décerné au Congolais Denis Mukwege et à la Yézidie Nadia Murad. Tous deux ont brillé par leur combat acharné et risqué contre les violences sexuelles, a fait savoir ce vendredi 5 octobre 2018 le comité Nobel, rapporte HuffingtonPost
Le Dr Mukwegen, spécialisé en gynécologie, a vu le jour en 1955 au Sud Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC) ; il excelle tellement dans la prise en charge des femmes victimes d’atroces mutilations génitales qu’on l’a surnommé “l’homme qui répare les femmes”. Il a mis en place dans son pays un hôpital qui accueille les femmes martyrisées par les milices qui combattent depuis des années les troupes gouvernementale, faisant de la région un enfer pour les civils. Dr Mukwegen apporte aux femmes une assistance physique, psychologique, économique et juridique. Ses actions lui ont valu une haute distinction des Nations unies en 2008 : le Prix des droits de l’homme. Après cela il a reçu en 2014 le prix Sakharov, le Prix du Héros pour l’Afrique du Parlement Européen en 2016 ou encore le Prix de la Fondation Clinton. Il a même failli remporter en 2013 le Prix Nobel…
Quant à Nadia Murad, une jeune militante irakienne de 25 ans, elle a émerveillé le monde pour son courage dans la défense des droits humains, dans une région agitée et dangereuse, surtout pour les femmes. En 2016, elle est faite ambassadrice de bonne volonté de l’ONU pour la dignité des victimes du trafic d’êtres humains.
Membre de la communauté Yézidie, elle et sa famille ont longtemps été traquées. Quand sa ville, Sinjar, a été conquise par Daech, c’est le sort d’esclave sexuelle que lui réservent les djihadistes. Elle a réussi à leur fausser compagnie. En 2015 elle fait un discours retentissant à la tribune des Nations-Unies…