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Le tiers de la production de céréales et d’huiles voué à la perdition pour aléas extrêmes

Les aléas extrêmes  risquent  de détruire  le tiers de la production nationale de céréales et d’olives, selon l’analyste de politiques agricoles, Houssem Eddine Chebbi
Dans une déclaration à « African Manager  ar», en marge d’un atelier tenu , jeudi 29 février 2024, et consacré à la présentation des résultats d’une étude scientifique sur : « Les répercussions du changement climatique sur les systèmes céréaliers et oléicoles en Tunisie », il a précisé que l’étude a décortiqué le secteur des risques en général, climatique, tous les risques liés au marché, aux changes et au commerce extérieur, ainsi que ceux qui assaillent les entreprises…

Il a ajouté que l’étude s’est principalement concentrée sur les risques climatiques et  l’ampleur de l’impact de la pénurie d’eau sur le secteur oléicole, en particulier sur la production d’huile d’olive, comme l’a été l’accent mis lors de l’étude sur le secteur de la production céréalière de  variétés dures et tendres.

L’étude, dont les résultats n’ont pas encore été publiés, vise à analyser l’impact du risque maximal en termes de pertes sur la production nationale et sur le revenu privé de l’agriculteur.

Chebbi estime que l’État n’a parfois pas les capacités nécessaires pour faire face aux risques, mais connaître l’ampleur des dommages causés pousse les structures en charge du secteur à trouver des solutions et à rechercher des méthodes susceptibles de réduire la gravité et l’ampleur des pertes.

Selon ses dires, les risques extrêmes peuvent entraîner la perte d’un tiers de la récolte, que ce soit dans le secteur céréalier ou oléicole, ce qui nécessite de réfléchir à un changement de la carte agricole.

Indemnisation des personnes touchées

Pour sa part, Adel Ezzine, directeur des prêts et de l’encouragement au ministère de l’Agriculture, a déclaré à « African Manager », que le changement climatique et son impact sur la production agricole font partie des sujets d’actualité sur la scène nationale, soulignant que le ministère a développé depuis 2018 un mécanisme d’indemnisation des agriculteurs touchés en cas de dommages qui ne sont pas couverts par les caisses d’assurance agricole, tels que la sécheresse, le vent, le verglas…

Après 4 ans d’existence, le ministère cherche à évaluer le travail du Fonds afin d’actualiser ses méthodes de travail en fonction des besoins de l’agriculteur.

Le responsable a indiqué que l’étude, qui est en cours d’achèvement en coopération avec le Fonds international pour l’agriculture, devrait être prête au cours du mois de mai, soulignant que le ministère de l’Agriculture tiendra compte des résultats et des solutions proposées.

Selon lui, la Tunisie alloue annuellement des allocations financières pour répondre à ses besoins en céréales, alors qu’en revanche,  le secteur de l’huile d’olive procure d’importantes recettes financières à l’Etat et contribue à réduire le déficit de la balance commerciale alimentaire, soulignant que l’objectif de l’étude est de trouver un mécanisme pour intervenir face aux problèmes auxquels l’acteur économique peut être confronté.
Au cours de la campagne 2022-2023, le Fonds a versé des indemnités d’une valeur de 61 millions de dinars aux agriculteurs actifs uniquement dans le secteur céréalier, un chiffre important qui a permis à beaucoup de reprendre leurs activités et de réintégrer le circuit économique.

La même source a appelé tous les agriculteurs qui ont subi des dommages ou qui font face à des problèmes, à adhérer au Fonds de lutte contre les catastrophes naturelles et à présenter leurs dossiers pour assurer une indemnisation, soulignant à cet égard l’importance d’élargir le champ de son intervention.

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