AccueilLa UNEL'eau mal et surexploitée. Pourquoi pas une police dédiée ?

L’eau mal et surexploitée. Pourquoi pas une police dédiée ?

Une stratégie de collaboration interministérielle a été mise en place dans le cadre du projet de jumelage entre la Tunisie, la France et la Belgique, portant appui à la protection en eaux et au contrôle du domaine public hydraulique (DPH), lequel est financé par l’Union européenne.
Cette stratégie vise principalement à améliorer l’approvisionnement en eau potable en quantité et en qualité et à assurer un meilleur contrôle du DPH afin de lutter contre la surexploitation des ressources hydrauliques, a indiqué, Marc Closset, chef de projet de jumelage, dans une déclaration à l’agence TAP, en marge d’un atelier sur « La réforme du système de contrôle du domaine public hydraulique en Tunisie », organisé mercredi, à Tunis, dans le cadre de ce projet.  

 Selon Mohamed Bouezmarni, conseiller résident de jumelage, cette stratégie sera mise en œuvre par le biais d’un plan national de contrôle basé sur l’analyse des risques, qui sera à son tour, implémenté grâce à un programme de contrôle élaboré par les commissions régionales de coordination et de contrôle.

Instaurés avec l’appui du projet de jumelage dans les régions pilotes de Sidi Bouzid, Zaghouan et Nabeul, ces commissions sont placées sous la coordination des gouverneurs.

Inégalité devant l’eau

Leur mission est de procéder à des inspections afin de relever les infractions liées à la surexploitation des ressources hydrauliques et à y remédier dans les meilleurs délais. Et de souligner que l’objectif ultime de ce projet étant finalement de mettre en place un système de contrôle des ressources hydrauliques dans toutes les régions de la République.  
 Lors de cet atelier, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Elyes Hamza a souligné l’importance de ce projet de jumelage dans la préservation, la rationalisation et la valorisation de l’eau en Tunisie, un pays qui est caractérisé, selon lui, par une hétérogénéité pluviométrique et une répartition régionale inégale des ressources hydrauliques.

« Avec des ressources hydrauliques en eau moins de 400 m3par habitant, la Tunisie est sous le seuil de la pénurie d’eau, a regretté le ministre, mettant l’accent sur l’importance du contrôle du domaine public hydraulique. 

 Lancé en 2019, le projet de Jumelage Appui à la protection des ressources en eau et au contrôle du domaine public hydraulique dont la clôture est prévue en novembre prochain, est financé par l’Union européenne, à hauteur de 1,5 million d’euros. 
 Il s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à l’accord de l’association et à la transition (P3AT) qui intervient dans le cadre de la Politique Européenne de Voisinage (PEV) et en particulier l’instrument européen de voisinage (IEV).

Le projet de jumelage entend contribuer à l’application du Code des eaux tunisien et à l’amélioration des approches stratégiques et des modalités d’intervention du ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche afin d’assurer efficacement la coordination des fonctions régaliennes de l’Etat en matière de police de l’eau. Il s’agit d’éviter la destruction, la dégradation, la disparition irréversible des ressources en eau et garantir la survie de la population tunisienne.

Il ambitionne aussi de renforcer les capacités humaines, institutionnelles, organisationnelles et opérationnelles des acteurs impliqués dans la gestion du Domaine Public Hydraulique et la police de l’eau pour la maîtrise de l’utilisation des ressources hydriques et l’application d’un nouveau code des eaux.

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