Le plan de cessez-le-feu à Gaza et de libération des otages présenté par le président américain Joe Biden suscitait de plus en plus de doutes lundi, alors que les combats faisaient rage pour la troisième journée depuis son discours à la Maison Blanche.
Vendredi, Joe Biden a présenté ce qu’il a qualifié de plan israélien en trois phases qui mettrait fin au conflit sanglant, libérerait tous les otages et conduirait à la reconstruction du territoire palestinien dévasté sans le Hamas au pouvoir.
Toutefois, le bureau de Netanyahu a affirmé qu’Israël poursuivrait la guerre déclenchée par l’attaque du 7 octobre par des Palestiniens armés contre le sud d’Israël jusqu’à ce que tous ses « objectifs soient atteints », y compris la destruction des capacités militaires et administratives du Hamas.
Les médias israéliens se sont demandés dans quelle mesure le discours de Biden et certains détails cruciaux avaient été coordonnés avec l’équipe de Netanyahu, notamment la durée d’une éventuelle trêve et le nombre de captifs qui seraient libérés, et à quel moment.
Les médiateurs, les États-Unis, le Qatar et l’Égypte, ont ensuite déclaré qu’ils appelaient « le Hamas et Israël à finaliser l’accord qui incarne les principes énoncés par le président Joe Biden ».
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré dimanche que « nous nous attendons à ce que, si le Hamas accepte la proposition, Israël dise oui ».
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a « félicité » Israël pour ce plan lors d’un appel téléphonique avec Benny Gantz, membre du cabinet de guerre, et Yoav Gallant, ministre de la défense, a indiqué le département d’État.
Mais pour l’instant, les bombardements et les combats ne montrent aucun signe d’apaisement dans la guerre de Gaza qui entre bientôt dans son neuvième mois et qui a dévasté le territoire côtier palestinien de 2,4 millions d’habitants.
Lundi, l’armée israélienne a déclaré qu’au cours de la journée écoulée, ses forces avaient frappé « plus de 50 cibles dans la bande de Gaza ».
Les hôpitaux de Gaza ont fait état lundi d’au moins 19 personnes tuées dans les frappes de la nuit.