AccueilAfriqueLibye : ça s'agite déjà au gouvernement d'union, 4 ministres débarqués!

Libye : ça s’agite déjà au gouvernement d’union, 4 ministres débarqués!

Trois mois à peine après son installation, le nouveau gouvernement libyen d’union nationale (GNA), porté à bout de bras par la communauté internationale, montre des signes d’essoufflement et, plus grave encore, de désunion. Quatre de ses membres viennent d’être éjectés, au motif qu’ils ont refusé de remplir leurs missions, a-t-on appris hier vendredi 1er juillet à travers un communiqué publié sur le site officiel du GNA. Un peu mince comme explication et surtout inquiétant pour la suite, quand on sait que les ministres limogés sont tous originaires de l’est de la Libye, où s’active le gouvernement rival.

Les ministres débarqués sont ceux de la Justice (Jouma Abdallah el-Dressi), de l’Économie et de l’Industrie (Abdelmatloub Ahmad Abou Farwa), des Finances (Fakher Moftah Abou Farna) et de la Réconciliation nationale (Abdeljawad Faraj al-Obeidi). « Ils sont considérés, depuis le 30 juin, comme démissionnaires pour s’être absentés pour une période excédant trente jours, après avoir refusé de prendre leurs fonctions au sein du GNA », argue le texte du communiqué, sans un mot de plus sur les motivations profondes des mis en cause.

Des pressions pour ne pas intégrer le GNA

« Le GNA est arrivé à la conclusion qu’aucun de ces quatre ministres ne compte le rejoindre (…) et veut maintenant essayer de nommer de nouveaux candidats à ces postes », a précisé à l’AFP Mohamed Eljarh, du centre de réflexion Atlantic Council, installé à Washington.

L’analyste est d’avis que le fait qu’ils soient originaires de l’est du pays est parlant à bien des égards. « Dans l’est de la Libye, il n’y a que rejet et méfiance pour le GNA », a-t-il déclaré, ajoutant : « Chacun de ces ministres (…) a dû subir des pressions pour ne pas rejoindre le GNA ».

Gagner les faveurs de l’Est, une nécessité

Le moins qu’on puisse dire est que le GNA depuis son intronisation fin mars dans la capitale n’a pas brillé dans sa capacité à faire prévaloir son autorité sur l’ensemble du territoire. C’est l’Est, où siège un gouvernement parallèle, qui lui pose le plus de problèmes. D’où l’idée de coopter dans le gouvernement des personnalités de cette partie du pays pour gagner les coeurs de ses habitants. C’est raté pour le moment.

Le Premier ministre, Fayez al-Sarraj, n’a pas le choix, il doit retourner au charbon et tout tenter pour décrocher des soutiens de poids dans cet Est récalcitrant. La stabilité de la Libye, et de toute la région, passe par cette délicate manoeuvre…

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