La mort de trois jeunes Israéliens, enlevés le 12 juin près d’une colonie israélienne en Cisjordanie, a suscité en Israël une expression de haine anti-arabe qui alimente aujourd’hui le cycle de représailles, rapporte le monde.fr.
Ces craintes se sont vues renforcées avec l’enlèvement puis l’annonce de la mort d’un jeune Palestinien de Jérusalem-Est, mercredi 2 juillet, qui pourrait constituer un acte de vengeance perpétré par des colons israéliens. D’autres actes de représailles contre des propriétés palestiniennes ont été signalés dans plusieurs villes de Cisjordanie. La veille, près de 200 personnes avaient pris part à une manifestation anti-arabe à Jérusalem qui a dégénéré en « chasse aux Arabes », selon des témoins.
Les autorités israéliennes sont désormais bien en mal de juguler ces sentiments de haine, pour partie alimentés par les discours va-t-en-guerre de certains responsables politiques qui ont entouré l’opération militaire « Gardiens de nos frères » en Cisjordanie et le battage médiatique autour de la campagne « Bring back our boys » (« Ramenez nos fils »). Ces sentiments ont aussi trouvé un large écho encore au sein de la société israélienne, comme en témoigne l’apparition depuis le 30 juin de groupes Facebook sous le slogan « Le peuple d’Israël demande vengeance ».