AccueilLa UNEOù sont les riches de Tunisie ?

Où sont les riches de Tunisie ?

Les images d’un chef d’Etat à la Poste pour 10 mille DT, et d’un ministre des Finances se déplaçant chez le chef des islamistes tunisiens pour seulement 10 mille DT, font beaucoup jaser dans les chaumières à Tunis et ailleurs. Il faut dire que, depuis l’annonce des premières victimes du Coronavirus, la Tunisie discute beaucoup argent. Tout d’abord, lorsqu’elle a découvert les limites financières et de moyens de son système sanitaire. Ensuite, lorsqu’elle se heurte à ses moyens dérisoires pour faire face aux nécessités socialement financières, pour assurer la réussite de son plan de lutte contre l’expansion du Corona. Du coup, le ministre des Finances se retrouve obligé de « se débrouiller » pour parer au plus urgent, et arrive à trouver un modus vivendi avec le FMI pour une aide de 400 MUSD sur le fonds Coronavirus mis en place par l’institution financière internationale. Cela demandera du temps, celui de faire la demande au FMI, et le temps que soit prise la décision de son Conseil d’administration. Le tout pour le décaissement des 400 MUSD. Pour le reste, comme le disait Slim Azzabi sur une radio privée tunisienne, « on l’a tiré de nos os », pour signifier le sacrifice fait certainement aux dépens d’autres postes du budget. Reste donc à savoir comment et jusqu’où l’Etat tunisien peut-il compter sur ses propres ressources ou sur celles de ses citoyens !

Ce qui est sûr, c’est que le fonds 1818 (dont personne ne donne les derniers chiffres de contribution), n’aurait pas atteint même les 28 MDT. C’est presqu’attendu au regard des petits 10 mille DT de chacun des deux présidents de la république et de l’ARP, et malgré les plus ou moins 1 MDT de chacune des banques tunisiennes et dont le total des contributions n’a pas dépassé les 12 MDT.

Autrement, la Tunisie n’a rien eu de tous les grands partis politiques qui s’étaient illustrés par des campagnes électorales fortement dispendieuses. Rien ou si peu, du côté des joueurs de football dont les salaires sont mirobolants, même en Tunisie par rapports aux salaires moyens et même ceux des PDG. Peu de choses de la part des grands sala      riés des entreprises cotées en bourse, où on trouve des salaires annuels variant entre 1,5 et 3 MDT. Ils auraient peut-être fait contribution. Mais, en catimini et sous couvert d’une discrétion d’usage, même des autorités, ce qui ne renforce point la confiance du citoyen dans l’Etat et ce qui ne contribue point à changer l’image que le Tunisien a de cette frange de la population.

  • Les propos menaçants de Fakhfakh aux riches Tunisiens !

Il ne reste alors qu’à solliciter les grandes richesses nationales, en personnes physiques et morales. On avait bien une idée sur le nombre, avant la révolution à travers le cabinet New World Wealth ou encore Wealth X 2012/2013, qui évoquaient 6500 millionnaires et 70 milliardaires en Tunisie. Des chiffres qui n’ont jamais été confirmés ni infirmés. Seuls les services du Fisc en Tunisie pourraient en connaître le nombre et certainement même en dresser la liste. Quelqu’un, au ministère des finances s’en est-il préoccupé ? Quelqu’un avait-il essayé de leur faire appel, autrement que sur le ton de la menace à peine voilée, comme lorsque le chef du gouvernement le faisait dans son dernier discours. « La bataille que nous menons actuellement, tout le monde doit en supporter la charge, de manière solidaire et volontaire. Et je m’adresse plus particulièrement aux entreprises qui ont de grands moyens, pour qu’elles soient au rendez-vous, et j’espère qu’elles ne nous pousseront pas et n’obligera pas l’Etat à prendre des mesures unilatérales plus dures », avait alors dit Elyes Fakhfakh, sur un ton presque menaçant. Des propos qui avaient soulevé et soulèvent encore des questionnements sur ce qu’a réellement en tête le chef du gouvernement. Ceci, avec son ministre des Domaines de l’Etat, lui-même avocat dans une corporation qui avait maintes fois montré sa réticence à la fiscalité, qui a commencé son mandat en déclarant vouloir relancer la confiscation. Serait-ce là le levier de pression que compterait actionner le nouveau chef de gouvernement ? Voudrait-il par contre les accabler de contrôles fiscaux en cas de peu de contributions financières ? Aurait-il l’intention de lancer l’impôt sur la fortune ?

Tous ces outils ne déplairaient pas au citoyen lambda, et encore moins à certains partis de sa coalition. Mais aussi peut-être, des outils qui feront peur aux investisseurs et n’aboutiront qu’à un nivellement par le bas de la richesse nationale et du PNB (Produit national brut) par tête d’habitant. On nous dit, selon des sources officielles dignes de foi, que le chef du gouvernement plancherait sur des moyens plus justes capables d’augmenter les ressources propres de l’Etat, sans mettre en danger l’investissement local. Jusque-là, uniquement menaçant, Elyes Fakhfakh ne s’en est pas expliqué !

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