L’enjeu majeur des services d’immigration en France est de réfléchir sur les moyens permettant aux tunisiens établis en France de réinvestir dans leur pays d’origine, a déclaré, mardi, le D.G de l’Office Français de l’immigration et de l’intégration (OFII), Didier Leschi.
« Notre objectif n’étant pas d’arrêter l’immigration professionnelle vers la France qui demeure un lieu de formation mais plutôt d’aider au développement du pays d’origine », a-t-il précisé, lors d’une rencontre avec les médias à tunis. Il a, à ce titre, indiqué que dans le cadre de l’accord de gestion concertée des flux migratoires signé entre les deux pays en 2008, l’OFII a mis en place un dispositif d’aide à la réinstallation économique des tunisiens souhaitant revenir dans leur pays. Ce dispositif, a-t-il expliqué, est destiné aux personnes en situation irrégulière et aux jeunes diplômés désireux développer une activité économique dans leur pays.
« Depuis 2011 jusqu’à 2015, environ 1800 personnes ont bénéficié de ce programme et prés de 450 projets ont été subventionnés », a-t-il rappelé, faisant remarquer que la moyenne des financements accordés en 2015 s’élève à 6000 euros par projet.
Interrogé sur des éventuelles mesures d’allégement des formalités d’octroi du visa, Leschi a précisé à la TAP que « les procédures sont déjà allégées », faisant savoir, à ce propos, que le taux de refus du visa Schengen pour les ressortissants tunisiens n’est que de 10%.
« Néanmoins, nous entendons alléger les procédures médicales pour les étudiants tunisiens. Désormais, celles- ci seront prises en charge directement dans les universités », a-t-il révélé.
Selon le responsable français, l’enjeu de cette visite est de « renforcer la coopération bilatérale et de mettre en œuvre des projets de réinsertion en Tunisie. » D’après l’OFII, le nombre des étudiants tunisiens établis en France s’élève à 15000. Jusqu’à 2015, le nombre des travailleurs tunisiens acheminés en France est estimé à 1910 personnes dont 573 sont des travailleurs permanents, toujours selon la même source.
TAP