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Rencontres de Beit El Hikma: Des états-généraux de la relance et de la réconciliation avec les hommes d’affaires

Adopter une nouvelle formule de conciliation économique en rompant avec la poursuite des hommes d’affaires dans des procès pendant des années, tel est  entre autres le dessein majeur des « Rencontres de Beit El Hikma » qui ont démarré, mercredi, à Tunis,  a fait valoir le chef du gouvernement, Hichem Mechichi.

Il a précisé, dans une déclaration à la presse, que la première réunion dans le cadre d’une série de rencontres de Beit El Hikma a exposé une nouvelle approche du capital national avec les hommes d’affaires, avec lesquels a été évoquée la question de la conciliation économique, c’est-à-dire la réconciliation du Tunisien avec l’investissement et le capital ainsi que la conciliation de l’investisseur tunisien avec le cadre juridique et législatif dans le pays.

Le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité d’en finir avec les poursuites  contre des hommes d’affaires durant des années, exprimant son souhait de voir ces derniers reprendre confiance en le système juridique et judiciaire, s’agissant surtout de la politique pénale.

Il  a évoqué des sanctions dans le domaine économique lesquelles ont un effet négatif sur les hommes d’affaires au lieu de mettre à profit leurs expériences, vu la portée de leur contribution à la croissance économique, citant d’autres démarches alternatives permettant de réaliser les objectifs escomptés, à travers le respect de la loi et de garantir la pérennité de l’entreprise et de l’investissement.

Il a fait observer que le discours adopté actuellement en Tunisie est « très négatif » envers les investisseurs et les hommes d’affaires, faisant part de sa détermination de faire de ces hommes d’affaires un exemple pour le citoyen dans le domaine de l’initiative privée et l’investissement ainsi que dans la création des richesses et de l’emploi et un modèle quant au respect de la loi et l’accomplissement de leurs devoirs envers l’Etat.

Mechichi a admis l’existence des blocages administratifs et juridiques devant l’initiative privée et l’investissement, disant : « nous ambitionnons d’imposer un nouveau modèle aussi différent que l’économie à travers le dialogue avec les hommes d’affaires et en partenariat avec les organisations nationales, à l’effet de regagner la confiance en le système juridique et d’encourager l’investissement pour la création de la richesse et des postes d’emplois ».

Cette rencontre a examiné un ensemble de projets de lois, à l’instar de la dynamique économique et la révision du code de change qui doit être soumis dans les meilleurs délais au parlement, selon ses dires. D’après lui, l’effort est focalisé actuellement sur le démantèlement des goulots et blocages  administratifs dans le cadre d’un projet cohérent devant limiter les autorisations pour certaines activités, à partir de la semaine prochaine dans le cadre de la politique d’encouragement de l’Etat aux investisseurs.

La série des rencontres de Beit El Hikma avec des partenaires économiques et sociaux et un ensemble d’investisseurs et hommes d’affaires vient présenter le programme de réformes économiques qui sera exposé ultérieurement aux partenaires internationaux de la Tunisie.

Cette rencontre a été marquée par la présence du gouverneur de la BCT, Marouane Abassi, le président de l’UTICA, Samir Majoul, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi et plusieurs acteurs économiques et hommes d’affaires.

Majoul réclame une vision claire du processus politique

«Nous sommes tous responsables du sauvetage de la Tunisie, car la situation est très difficile. La relance de l’économie nationale exige une vision claire du processus politique dans le pays », a indiqué le président de l’UTICA, Samir Majoul.

 Dans une déclaration à la presse, ila estimé que la loi électorale et la loi sur les partis ont donné naissance à un parlement, dans lequel il n’y avait pas de majorité qui permette au gouvernement de diriger le pays et de travailler sur un programme de cinq ans.

Il a proposé à cet égard, de réviser la loi électorale, faisant remarquer que la situation actuelle a des répercussions négatives sur le pays et sur l’investisseur, en plus la situation politique nuit à l’image de la Tunisie, à l’étranger notamment dans les pays voisins.

Le Président de l’UTICA a précisé que les conflits de la classe politique ont fait que chacune des trois présidences (Parlement, Présidence de la République et présidence du Gouvernement) cherche à monopoliser le pouvoir. Une telle situation a perturbé l’investisseur, qui a perdu confiance en les politiciens, à cause de l’instabilité politique, qui a eu des impacts négatifs sur la situation économique et sur le climat d’investissement.

Il a ajouté que « l’instabilité politique, qui se caractérise par une succession de gouvernements sur une courte période, explique la réticence manifestée par l’investisseur étranger », indiquant que « les bailleurs de fonds,  exigent un consensus et une stabilité politique. »

Majoul a souligné la volonté de l’organisation patronale d’aider le pays, à travers la conclusion d’un accord entre l’UTICA, le gouvernement et l’UGTT pour réfléchir à une vision permettant à la Tunisie, d’obtenir des financements auprès des bailleurs de fonds . »

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