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Shell ferme l’usine de gaz Hannibal. Mechichi aurait ordonné l’application entière de l’accord d’Al-Kamour

La compagnie Shell a décidé de fermer la station de traitement de gaz Hannibal à Sfax et ce suite aux mouvements de protestation des employés de la sous-traitance, a confirmé une source digne de foi, ce mercredi 23 septembre 2020, à Africanmanager ar.

Selon la même source, les pertes quotidiennes en gaz suite à cette fermeture sont estimées à 1,5 millions mètres cubes de gaz, qui auraient d’être utilisés par la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) aux fins de production d’électricité et de fournitures de gaz à ses abonnés (ménages et entreprises).

Déjà, la situation financière de la STEG est très difficile et nécessite la mise en place de mesures urgentes, pour éviter le risque d’une cessation de paiement et les conséquences négatives que cette dernière pourrait avoir sur la société. Les raisons de cette détérioration de la situation financière de la STEG sont le défaut d’application de la décision de couvrir le déficit de son résultat net, ce qui a généré un découvert cumulé de 1 937 millions de dinars (MD). Cette situation est aggravée par la crise de liquidité, notamment en devises, ainsi que l’érosion des réserves de change.

S’y ajoute la chute des fonds propres de la société, de 1 537 MD en 2011, à 1 000 MD à fin juin 2018, ce qui a impacté négativement les indicateurs financiers exigés par les banques dont la solvabilité et le niveau des fonds propres (le seuil minimum des fonds propres) est fixé à 1 000 MD.

Est-ce la fin de la crise d’Al-Kamour ?

La même source a indiqué à Africanmanager que le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a ordonné d’appliquer toutes les dispositions de l’accord d’Al-Kamour, et ce en recevant, ce mercredi 23 septembre 2020, le PDG de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (ETAP) et le gouverneur de Tataouine.

La mise en application de cet accort est la principale, revendication du sit-in ouvert organisé par un groupe de chômeurs, ce qui a causé l’interruption quasi-complète de la production pétrolière et gazière dans cette région, comme l’avait acté le ministère de l’Energie, des mines et de la Transition énergétique.

Ce mouvement de protestation a été marqué notamment par la fermeture par les protestataires de d’El Kamour, située dans le gouvernorat de Tataouine, de la station de pompage d’hydrocarbures, et ce depuis juillet dernier en en signe de protestation contre la non-application de l’accord signé en juin 2017. C’est le gouvernement de Youssef Chahed et les représentants d’El Kamour qui avaient ledit accord.

Il convient d’observer que ces développements interviennent dans une conjoncture économique très critique, alors que l’Etat se trouve dans l’obligation impérieuse de renflouer ses caisses. Pouvoir d’achat, endettement extérieur et public, baisse de l’investissement, commerce informel sont des phénomènes qui aggravent, également, cette situation.

A signaler que plusieurs économistes tunisiens n’ont manqué de tirer la sonnette d’alarme face à cette situation qui risque de déclencher une crise sociale sans précédent!

L’arrêt de la production des champs de pétrole et de gaz, dans le Sud tunisien dû au sit-in d’Al Kamour, a déstabilisé encore plus la balance énergétique du pays. La Tunisie se trouve, depuis un temps, dans l’incapacité de payer ses redevances à ses fournisseurs en énergie, à l’intérieur comme à l’étranger. De même, certains des fournisseurs du pays menacent d’arrêter leurs livraisons, et d’intenter des procès auprès des tribunaux, pour se faire payer. Les chiffres en berne étayent bien ce constat…

Des statistiques officielles récemment annoncées par le ministère de l’Énergie relèvent que le parc électrique est dépendant du gaz naturel à hauteur de 97%, à fin mai 2020.

Le déficit énergétique a atteint 1,71 millions de tonnes équivalent pétrole (tep), à fin mai 2020 contre 2,09 millions tep, au cours de la même période de l’année dernière, soit une amélioration de 18%, selon le bulletin de la conjoncture énergétique, rendu public, le 7 juillet dernier.

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4 Commentaires

  1. Qui peut prendre la décision de basculer vers le nucléaire,seule source d’énergie capable d’assurer notre indépendance énergétique et même d’exporter l’excédent.
    Le nucléaire est une énergie propre,très économique et aura des retombées très positives sur les entreprises energivores(steg,cimentiers….) et sur l’économie nationale de façon générale.
    Des pays très riches l’ont fait (Les émirats)pourquoi pas nous

  2. On dit que shell et british gaz vendent a la Tunisie le gaz au prix du marché international .si c est vrai je ne vois pas l incident qu aura la fermeture de l usine shell .quant a la steg regardez les chiffres de hausse de factures et des augmentations de tarifs qu sont devenus exorbitants .sans compter l effet du flottement du dinars sur le matériel et l approvisionnement de la steg en matière première .en fait on assiste a la mise en place du programme de l FMI point par point

  3. Cher Marsit,
    Bien que je ne suis pas tout à fait convaincu  »des retombées très positive sur les entreprises énergivores (steg, cimentiers….) et sur l’économie nationale de façon générale », plaisir de vous informer que les démarches pour installer deux stations produisant l’énergie nucléaire, la 1ère à Cap Abbed (gouvernorat de Bizerte) et la 2ème à la délégation Skhira (gouvernorat de Sfax).

  4. @Marsig : Mais il faut avoir les moyens pour passer au nucléaire.
    Je crains que ce soit trop tard maintenant avec des caisses de l’état vides et un accès de plus en plus difficile à l’endettement extérieur

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