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S’il est élu, Biden organisera en Tunisie le premier Sommet mondial sur la démocratie

Choyé par des sondages presqu’unanimement favorables, Joe Biden semble avancer d’un pas sûr vers une victoire sur l’actuel locataire  de la Maison blanche Donald Trump. Une perspective  sérieusement considérée par de nombreux think tanks qui ont produit déjà maintes études.  Carnegie Middle East Center vient d’en livrer une axée sur les orientations politiques et diplomatiques de la nouvelle administration américaine relatives à l’Afrique du Nord si le candidat démocrate remportait l’élection du 3 novembre.  Elle souligne que le Maghreb  est « le lieu idéal pour que  Biden concrétise son engagement à revigorer le soutien des États-Unis à la communauté des démocraties et à s’engager dans une diplomatie ascendante et descendante ». « Il pourra y privilégier les relations avec les pays qui partagent les valeurs américaines plutôt qu’avec les autocraties du monde, comme la Tunisie, seule démocratie du monde arabe  et soutenir les groupes et les personnes qui œuvrent en faveur de la réforme démocratique au Maroc, pays doté d’une société civile dynamique et ami de longue date des États-Unis, et en Algérie, pays en pleine réforme politique et économique ».

Tout en rappelant que  Donald  Trump a largement ignoré l’Afrique du Nord, tout comme la campagne Biden, Carnegie fait remarquer que ce dernier « a une expérience de la région, puisqu’il a été vice-président lors du déclenchement du printemps arabe en 2010-2011. Il a vu de ses propres yeux comment les événements intérieurs en Afrique du Nord peuvent avoir des implications de grande portée pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au sens large et au-delà – en particulier pour les alliés européens des États-Unis ». Et « bien que  Biden ait été plus sceptique à l’époque que Barack Obama quant à la capacité des États-Unis à influencer les événements sur le terrain pendant le Printemps arabe, son engagement à renforcer la démocratie américaine et à faire reculer la marée montante de l’autoritarisme dans le monde entier fait qu’il est bien placé pour travailler avec les acteurs de la société civile et les partisans de la démocratie afin de les aider à atteindre leurs objectifs. Cela peut se faire en rétablissant l’autorité morale américaine dans l’espace démocratique ou en s’assurant que le financement américain pour la région donne la priorité aux efforts visant à améliorer la vie des gens ».

Des mesures « à peu de frais »

Aujourd’hui, les intérêts des États-Unis sont largement axés sur le maintien de la stabilité pour endiguer l’immigration clandestine en Europe, sur la lutte contre les groupes extrémistes violents tels que l’État islamique et Al-Qaida, et sur la limitation de l’implication de la Chine et de la Russie dans la région, qui s’est accrue au cours de l’année dernière.

Près d’une décennie après les soulèvements de 2011, une administration Biden devrait donner la priorité aux dynamiques internes en Afrique du Nord et mener une politique basée sur les intérêts des acteurs locaux, estime le think tank. Bien que les États-Unis aient perdu leur autorité morale sur les idéaux démocratiques dans la région en raison des attaques de l’administration Trump contre la démocratie chez eux, une administration Biden « a la possibilité de soutenir les gouvernements et les sociétés civiles en Afrique du Nord. Cela serait conforme aux valeurs et aux idéaux américains de longue date et contribuerait à améliorer la vie des Nord-Africains ».

Les réalités économiques de la pandémie de Covid-19 signifient que la prochaine administration américaine sera probablement plus concentrée sur les priorités nationales et aura moins à dépenser pour l’aide étrangère. Toutefois, Biden et son équipe pourraient mettre en œuvre plusieurs mesures à peu de frais, mais avec un grand potentiel de gains pour l’Afrique du Nord et les intérêts américains.

Tout d’abord, ils pourraient accroître les contacts diplomatiques avec l’Afrique du Nord à peu de frais, voire gratuitement, et en particulier donner une visibilité considérable à la transition démocratique de la Tunisie.  Biden a promis d’organiser un sommet mondial pour la démocratie au cours de sa première année de mandat. Ce sommet pourrait avoir lieu en Tunisie, qui fêtera le dixième anniversaire de sa révolution démocratique en 2021.

Une administration Biden pourrait également soutenir l’intégration régionale et la collaboration au sein de l’Afrique du Nord, pense Carnegie. Le Fonds monétaire international a indiqué en 2019 que la part du commerce intra-régional représentait moins de 5 % du commerce total des pays du Maghreb, ce qui constitue une source de croissance inexploitée. Le manque de collaboration est en grande partie dû au différend entre l’Algérie et le Maroc sur le Sahara occidental. Cependant, des pistes pour une coopération économique régionale plus poussée pourraient encore être possibles.

Ecouter plutôt que prescrire

Dans le cadre de son engagement à faire progresser les droits de l’homme et la démocratie dans le monde,  Biden pourrait également conditionner l’engagement diplomatique et l’aide économique à des pratiques démocratiques plus transparentes, à une gestion juste et équitable des ressources de l’État et à la rupture du régime des élites corrompues. En augmentant simultanément l’aide aux pays qui soutiennent les pratiques démocratiques et en diminuant l’aide à ceux qui ne le font pas, une telle politique n’entraînerait pas une augmentation nette des dollars de l’aide étrangère américaine.

Enfin, une administration Biden devrait adopter une position d’humilité et écouter plutôt que prescrire lorsqu’elle s’engage dans la région. L’administration Trump a ignoré les voix des personnes sur le terrain et n’a pas soutenu de manière adéquate les organisations locales et les individus qui travaillent pour un changement positif. Toutefois, la poursuite d’une telle approche est, en fin de compte, contre-productive, conclut le think tank Carnegie Middle East Center.

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4 Commentaires

  1. c’est du  »pipo » , ni Biden ni Trump ne veut d’un tel sommet . et puis pourquoi?! les choses politiques sont ainsi et tant mieux car le colonialisme est à outrance et les americains comme les européens comme lesturques comme la Chine…réagissent avec des mains libres car si par abstraction ,les peuples arabes et des africains apprennent la démocratie ,il y va donc de soi qu’il y aurait une conscience de ces citoyens dits des pays du tiers monde, à s’opposer à toute exploitation de leurs richesses. donc il n’y aurait jamais ce genre de sommet ,proprement dit

  2. Sil vient pr soutenir les maquereaux qui pillent et deoecent la Tunisie depuis preske 10 ans quil reste chez lui et sil veut prolonger le programme Obama et H Clinton quil reste aux USA et quil sapplique a eviter la guerre civile chez lui

  3. si Biden est élu, ce qui est peu probable, ce sommet n’apporterait rien de plus à la Tunisie qui n’est pas sur un élan pour la démocratie mais sur une apparente « liberté » d’expression qui ne fait qu’alimenter les think thank sans plus, et nous fait oublier que les véritables acteurs sont les rétrogrades manipulés et financés par l’étranger qui trouve son compte ainsi…

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