Une attaque de drone qui aurait été menée par les Etats-Unis dans le nord-ouest de la Syrie a tué un extrémiste tunisien très en vue. La frappe qui a été lancée lundi dans la province d’Idlib, tenue par les rebelles, a tué Sayyaf Al Tounsi, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.
« Le drone visait le véhicule du leader Hurras Al Deen à Idlib, le tuant », a déclaré le chef de l’Observatoire, Rami Abdel Rahman.
Hurras Al Deen est un petit mais puissant groupe armé dirigé par des loyalistes d’Al-Qaïda.
C’est un rival de Hayat Tahrir Al Sham, une alliance de factions extrémistes dominée par d’anciens membres de Jabhat Al Nousra, autrefois affilié à Al-Qaïda en Syrie. Les deux groupes coopèrent de temps en temps.
Al Tounsi était un ancien dirigeant de Nousra qui a été mis sur la touche pour sa responsabilité présumée dans le massacre de 20 villageois druzes dans la province d’Idlib en 2015.
La frappe n’a pas été confirmée par les États-Unis, ni par la coalition qu’ils dirigent dans la région pour combattre l’ISIS.
Abdel Rahman a déclaré que la voiture d’Al Tounsi était visée par un missile Ninja R9X, un Hellfire modifié dont la tête explosive est remplacée par des lames afin de minimiser les dommages collatéraux.
L’utilisation du R9X est conforme aux frappes aériennes américaines contre des militants de haut rang dans le nord de la Syrie.
