A son retour du pays de l’Oncle Sam, Mehdi Jomaa semblait toujours, lors de sa conférence de presse dimanche, encore sous l’effet du décalage horaire et pas encore revenu, mentalement des USA. Le chef du gouvernement cherchait ses mots en arabe et en trouvait plus facilement en anglais. Parlant de ses entretiens avec les officiels US et l’image qu’il leur a vendue de la Tunisie et de son potentiel économique et des opportunités d’exportation qu’elle offre pour les investisseurs étrangers, il dit que «tout cela offre à la Tunisie, cette particularité d’être un Hub», dit-il en se retournant à la recherche de l’aide en matière de traduction. Une voix off lui souffle alors le mot en arabe de «Qaida» qui désignerait le terme plateforme pour l’Afrique notamment. Jomaa, manifestement sous l’effet de ses discussions avec les Américains pour qui le mot Qaida est interdit, sourit, un peu gêné d’être obligé d’utiliser ce mot. «Qaida ? Non. Laissons tomber la Qaida. Restons-en à plateforme» dit-il au désespoir de trouver le mot juste. La gêne d’un chef de gouvernement tunisien, au retour de négociations avec le gouvernement et le chef de l’Etat américain, est en fait à expliquer par les informations, toujours démenties, faisant état d’une base américaine dans le Sud tunisien et le lien que pourraient faire certaines mauvaises langues entre sa visite aux USA et une possible Qaida américaine en Tunisie. Malin le chef du gouvernement !
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