Selon les dernières statistiques publiées par le ministère du Commerce et du Tourisme, les recettes touristiques ont enregistré, sur les neuf premiers mois de l’année, une baisse de 39,4% par rapport à la même période en 2010. Elles se sont élevées à 1,5 milliard de dinars sur la période considérée. Les entrées ont reculé de 35,4% passant de 5,2 millions visiteurs du début janvier jusqu’à fin septembre 2010 à 3,3 millions durant la même période en 2011. La régression des nuitées était, elle, de 43,2%.
C’est dans ce contexte que, le magazine «Tourisme Info » a organisé, mercredi, un forum ayant pour but d’inciter les professionnels à réfléchir sur l’avenir du tourisme en Tunisie sachant que les enjeux économiques sont réels dans un domaine où la concurrence internationale est de taille.
Lors de cette manifestation, les intervenants ont abordé la stratégie de développer davantage le secteur fortement touché par les événements de la Révolution. L’étude stratégique relative au développement du tourisme tunisien à l’horizon 2016, qui a servi de base à la discussion, s’articule autour de la consultation régionale, et dans d’autres zones touristiques, ce qui va de pair avec l’ambition touristique tunisienne durant le prochain quinquennat focalisant sur cinq axes stratégiques et qui prévoit une vingtaine d’actions prioritaires, outre, 160 mesures spécifiques.
Pour faire face aux principales lacunes entravant le développement du secteur, ladite étude préconise cinq ensembles de recommandations, à savoir la diversification et l’innovation au niveau de l’offre, la promotion du marketing, la modernisation du cadre institutionnel, la restructuration des finances du secteur ainsi que l’intensification de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le tourisme.
En effet, il est important d’assurer les qualités professionnelles qui nécessitent des études de marché régulières pour des échanges économiques et commerciaux pour le développement du secteur dans les meilleures conditions de prestation par une main d’œuvre qualifiée pour l’emploi, afin de garantir une viabilité de la culture touristique au sein de l’entreprise dans un environnement économique stable dans un climat politique favorable.
Le marché touristique doit évoluer vers la biodiversité et plans d’action et autres stratégies sectorielles apparentées, pour l’élaboration des politiques, la planification du développement et la gestion du tourisme dans les destinations ou sur les sites.
Rappelons que les différentes parties concernées sont appelées à concevoir des mesures efficaces pour accélérer le retour des touristes internationaux en Tunisie où le tourisme représente près de 7 % du PIB du pays et emploie 450 000 personnes.
Nadia Ben Tamansourt
