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Tunisie : Le futur gouvernement appelé à prendre en compte le rôle du secteur privé

L’économie tunisienne souffre,  depuis des années, de plusieurs faiblesses, difficiles à ignorer, ce qui impose de revoir les plans stratégiques adoptés auparavant ainsi que d’identifier de nouveaux mécanismes pour booster la croissance, créer plus d’emplois et réduire le  chômage. Tel est le diagnostic posé  par les participants à la 26ème session des Journées de l’entreprise, avec une recommandation faite au nouveau gouvernement de «  prendre en compte le rôle du secteur privé, lors de l’élaboration des stratégies de développement ».
D’ailleurs, ils ont fortement  souligné l’importance du rôle du secteur privé dans la dynamisation de l’économie nationale et la solution des problématiques liées à l’emploi, appelant à la restructuration du tissu économique, permettant l’émergence de grandes entreprises d’un côté et le développement d’un réseau complémentaire de PME, d’un autre côté.

«Les entreprises économiques sont appelées à revoir leurs politiques de gestion des ressources humaines et à donner à leurs employés leurs droits», ont-ils encore avancé ava nt de relever que la conjoncture bien que critique, est, aujourd’hui, favorable à la révision concertée de la politique économique.
Enfin, ils  ont recommandé d’asseoir une complémentarité entre les secteurs public et privé, proposant la création d’un groupe de réflexion sur le secteur privé qui aura pour mission, de favoriser son développement.

De fait, les capitaux privés sont limités en Tunisie, constate l’économiste Chekib Ben Mustapha qui affirme en citant des chiffres du  ministre des Finances  qui a estimé, en juillet 2011, les capacités d’investissement des grands groupes tunisiens à 100 à 150 millions de DT. Le modèle tunisien a, jusque-là, privilégié l’endettement. Or, compte tenu des règles prudentielles du secteur bancaire, ce modèle a atteint ses limites. Il ne permettra pas de passer à un palier supérieur. De même, l’expérience des sociétés de capital-risque a également montré ses limites avec la généralisation des pratiques du portage. Les encouragements prévus pour encourager l’entrée en bourse ont également eu des résultats très faibles. Il faut penser à une solution réellement innovante à l’instar du FOPRODI qui a été lancé dans les années 70 et qui a permis l’éclosion de toute une nouvelle génération de promoteurs.

Voilà pour ce qui est du diagnostic local. A l’échelle extérieure, la situation n’est guère meilleure. Chekib Ben Mustapha prône, pour y remédier, la création d’une banque pour l’internationalisation des entreprises

Cette institution serait en fait une société financière dont l’objectif vise à développer et  promouvoir les activités des entreprises tunisiennes implantées à l’étranger.

Elle serait contrôlée par la CDC et ouvrira son tour de table à d’autres institutions financières tunisiennes ou internationales. Elle servira d’interlocuteurs pour toutes les entreprises tunisiennes qui effectueront des interventions sur les marchés internationaux.

Elle pourra, notamment acquérir des participations dans des entreprises implantées à l’étranger,  accorder des facilités de paiement pour financer la participation d’entreprises tunisiennes auprès d’entreprises étrangères, financer les études de préfaisabilité, de faisabilité et les programmes d’assistance technique pour les investissements à l’étranger,  financer les programmes de pénétration commerciale (bureaux de représentation,  bureaux ou filiales de vente et centres d’assistance, entrepôts, dépôts et salles d’exposition… , financer les frais de participation aux appels d’offres internationaux.
Elle pourra également proposer des services d’assistance technique et de consulting professionnels :

• scouting : recherche d’opportunités à l’étranger
• match making : recherche d’associés
• études de pré-faisabilité, études de faisabilité, assistance financière, juridique relatives à des projets d’investissement à l’étranger.

La banque pourra également accorder des facilités de crédit à l’exportation afin de permettre aux entreprises exportatrices tunisiennes de proposer aux acquéreurs/clients étrangers des délais de paiement sur le moyen/long terme à des conditions et taux d’intérêt compétitifs, alignés sur ceux proposés par leurs concurrents internationaux.

Elle pourra intégrer les réseaux internationaux de sociétés financières internationales (EDFI…) et bénéficier ainsi de relations et d’informations à l’échelle internationale qu’elle pourra mettre à la disposition des entreprises tunisiennes pour leurs activités à l’étranger.

La CDC pourra, éventuellement, prévoir, en sus et dans une deuxième étape, la création  de fonds de capital-risque qui peuvent s’ajouter à la participation de la banque à créer dans la société étrangère en les limitant, éventuellement à des régions déterminées.

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