Elyès Fakhfakh, ministre tunisien du tourisme, a décrété le huis clos sur les débats portant sur l’avenir du tourisme pour la période 2012-2013 qui se sont déroulés jeudi et vendredi, en présence de tous les acteurs du secteur (hôteliers, agents de voyages, compagnies aériennes, guides…). Les journalistes n’étaient pas les bienvenus, comme si tout devait se dérouler en douce, en cachette et en dehors des yeux des médias, en parfaite négation du droit de tout le pays à l’information et en négation du principe sacré du droit à accéder aux informations.
Par contre, pour célébrer l’arrivée d’un bateau de croisière à la Goulette mardi prochain, la presse a déjà été ameutée pour couvrir les activités de Monsieur le ministre.
Décryptage : les journalistes ne sont bons que pour les trains qui arrivent à l’heure. Pour le reste, circulez, il n’y a rien à voir.
Pourtant, quand le ministre Fakhfakh invite des gens chez lui à dîner, c’est son affaire. Mais quand il s’agit d’un débat stratégique dans un secteur stratégique qui concerne tout le pays et les médias de tous bords, il nous semble inacceptable d’écarter la presse !
