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Tunisie Télécom : le dernier bastion d’une jacquerie syndicale dans une entreprise qui trinque.

3 PDG, deux ministres et 2 secrétaires d’Etat après, l’insurrection de certains agents de Tunisie Télécom, toujours conduits par un syndicaliste aux brides lâchées par l’autorité syndicale, se poursuivait toujours. Après plus d’un sit-in et grèves et avec l’appui d’Ennahdha qui a publié une lettre d’appui à son adresse, Mongi Ben Mbarek menace maintenant d’un Kasbah 3 ou 4 et se dit suffisamment fort, dans les milieux de Tunisie Télécom, pour  mobiliser surtout les régions afin de  faire encore pression sur la direction générale de l’opérateur de téléphonie et sur le ministère et  briser leur alliance stratégique avec l’investisseur émirati qui détient 35 % de Tunisie Télécom (TT). Et même si les grèves dans TT centrale diminuent à vue d’œil, TT  était toujours, jusqu’à samedi,  en grève dans 80 % des régions de la Tunisie.

Face de cette pression syndicale, nous apprenons qu’au moins une lettre d’appui aurait été reçue par la direction générale où un certain nombre de cadres dénoncent «les pressions faites sur eux par le syndicat pour faire grèves et sit-in » et proposent à la DG de «publier une note reprenant ses propositions et celle du partenaire émirati pour la sortie de crise, et ce pour mettre fin au climat de désinformation maintenue par le syndicat». Aux dernières nouvelles d’ailleurs, nous apprenons que la DG aurait proposé au secrétaire général du syndicat Mongi Ben Mbarek, à défaut de pouvoir licencier la cinquantaine de cadres qui restent et auxquels tiennent les Emiratis d’EIT dans leur dernier communiqué en date, d’augmenter le salaire du reste du personnel. Mongi Ben Mbarek aurait refusé, précisant que «ce n’est pas cela sa priorité».  L’information ayant circulé, les employés de TT seraient ainsi devenus mécontents et commenceraient à douter du vrai agenda du syndicat. Cela explique, selon nos sources, la dernière lettre reçue par la DG de TT. Ses priorités seraient, à en croire son blog, le renvoi pur et simple des 63, un poste au conseil d’administration et le recrutement pour les enfants du personnel.

Cette situation sociale, hautement perturbée chez TT et ses employés, aurait par ailleurs servi de stimulant  à des plans de création d’un autre syndicat par certains employés, maintenant pris de doutes  quant à l’agenda de l’UGTT et de son représentant syndical. C’est ainsi, selon nos sources, que des discussions auraient été entamées par nombre de cadres et d’employés avec l’UTT de Ismaïl Sahbani et la CGTT. On s’acheminerait ainsi, peut-être, vers la création de 2 ou 3 groupes syndicaux chez TT.

Toute cette situation n’aurait pas manqué, selon nos informations, d’impacter négativement les comptes de TT pour les premiers mois de l’année 2011 en cours. Selon nos sources, le nombre d’abonnés de l’opérateur public serait ainsi en baisse de 4 à 5 %, et nos sources jugent «très alarmante », la situation qui prévaut actuellement chez l’opérateur qui se laisse «révolutionnairement » distancer ainsi par Tunisiana, l’autre opérateur désormais à 25 % appartenant au secteur public.

En avril dernier déjà, Tunisiana comptait presque 6 millions d’abonnés. En face, il est vrai, il n’y a aucun chiffre officiel tunisien, du nombre d’abonnés. Chez Orange, on se limite à annoncer un million de clients, tous services confondus (Mobile, clé USB, Flybox et ADSL). Ce dernier serait certainement plus loin que cela, si on lui avait accordé, comme le stipule d’ailleurs sa licence, la téléphonie fixe et si l’INT ne lui interdisait pas la voix sur IP, nécessaire pour la réussite de son dernier produit la Flybox.

L’INT (Instance nationale des télécommunications) se terre encore dans «le silence des agneaux», ne publiant aucune note ou rapport et se taisant même face aux multiples infractions en matière de concurrence déloyale, dont celui de l’Etat tunisien détenant désormais 65+51+25 % du marché de la téléphonie. Le site du secrétariat d’Etat a tout simplement effacé toute référence à des chiffres du secteur des télécommunications. Chez l’ATI, on ne trouve plus les chiffres de l’Internet, ce qui existe date d’avant la Révolution et les informations versant toujours, comme lors de l’ère Ben Ali, dans l’autocongratulation.
En 2010, Tunisie Télécom annonçait officiellement dans son projet de cotation en bourse, une part de marché de seulement 45 % et un chiffre d’affaires mobile en baisse visible. Avec les grèves à répétition, ces chiffres auront certainement (sauf démenti officiel et chiffré de l’opérateur)  glissé encore à la baisse et au profit de ses concurrents directs dont essentiellement Tunisiana.

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