AccueilLa UNETunisie : Une politique de lutte contre la corruption à la japonaise...

Tunisie : Une politique de lutte contre la corruption à la japonaise !

Le ministère de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption mettra en place sa propre politique de lutte contre la corruption, c’est ce qu’a indiqué Tarek Bahri, chargé d’une mission auprès du ministre chargé de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption, lors d’un workshop organisé, mardi 26 juin, sur la gouvernance et la lutte contre la corruption. Selon lui, le ministère travaille actuellement pour être en conformité avec les normes et les standards internationaux, d’où l’organisation de cette journée qui vise à profiter des stratégies et des expériences réussies, notamment de l’expérience japonaise.

La rencontre qui a réuni plusieurs experts, analystes et chercheurs japonais a été aussi une occasion pour discuter de la corruption dans l’objectif « de dégager les priorités et les axes à prendre en considération dans la mise en œuvre de cette stratégie », a ajouté Tarek Bahri qui a précisé que cette stratégie sera lancée dans quelques jours. Sur le choix du modèle japonais pour la lutte contre la corruption, le responsable a indiqué que ce pays est leader en la matière. « Le japon va nous permettre de nous familiariser avec son expertise, son standard et ses outils en termes de prévention contre la corruption », a-t-il estimé.

Selon le ministre chargé de la gouvernance et de la lutte contre la corruption, Abderrahmen Ladgham, il est aujourd’hui urgent de réformer le dispositif juridique et législatif en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption conformément aux standards internationaux.

Le sujet de la corruption de la mauvaise gestion de l’argent public n’a cessé, en effet, de prendre de l’ampleur notamment avec l’émergence de groupes criminels organisés qui ont profité de la dérive enregistrée dans différents domaines pour développer des réseaux de corruption au sein de l’administration et dans l’appareil financier loin de tout contrôle gouvernemental. Le ministre a indiqué également que, pour réussir la transition et rompre avec le passé, il faut respecter le principe d’une gouvernance basée sur une approche participative et responsable et un système d’intégrité basé sur la traçabilité.

Selon les derniers chiffres de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), 9 Tunisiens sur 10 estiment que la corruption est un fléau très grave. Plus encore, 40% ont indiqué qu’ils ont subi d’une façon directe ou indirecte la corruption. Les mêmes chiffres ont révélé que seulement 13% considèrent que le gouvernement a une politique de lutte contre la corruption.

De son côté, Takahisa Tsugawa, ministre conseiller à l’ambassade du Japon a indiqué que la question de la lutte contre la corruption est considérée comme l’un des principaux défis du développement. Il a fait savoir également que la corruption est au centre des préoccupations du gouvernement japonais. « Le japon est conscient des défis et des efforts de la Tunisie pour faire face à ce phénomène », a-t-il précisé. Dans ce cadre, la ministre conseiller a indiqué que la JICA va offrir son savoir-faire dans ce domaine à travers l’envoi d’une mission en Tunisie pour lutter efficacement contre ce fléau. « On veut aider la Tunisie dans son combat contre la corruption et l’aider à asseoir un développement durable pour le bien-être de son peuple », a-t-il ajouté.

Selon une étude rendue publique aujourd’hui par la JICA, le coût de la corruption représente plus de 5% du PIB mondial. De plus, les pertes dues à la corruption en Afrique s’élèvent annuellement à 25% du PIB.

D’une façon plus générale, la corruption ôte 2 points au taux de croissance du payss.

Khadija Taboubi

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -