Les forces russes ont frappé jeudi des infrastructures militaires et civiles dans de très nombreuses régions ukrainiennes, y compris près de la capitale Kiev, faisant au total au moins huit morts et une trentaine de blessés, une véritable « terreur des missiles », a dénoncé le président Volodymyr Zelensky.
L’Ukraine attendait toujours que de premiers navires chargés de céréales bloquées en raison de l’invasion russe puissent quitter ses côtes à destination des marchés mondiaux, conformément aux accords signés le 22 juillet à Istanbul. Les trois ports désignés pour permettre ces exportations via la mer Noire avaient recommencé mercredi à fonctionner.
Les Européens restaient pour leur part inquiets après que la Russie leur a fortement réduit ces dernières semaines ses livraisons de gaz, notamment via le gazoduc Nord Stream, qui ne fonctionnait mercredi qu’à 20% de sa capacité.
« Si la Russie veut nous couper le gaz, elle n’attendra pas l’automne ou l’hiver pour le faire, elle ne nous permettra pas de remplir nos stocks pendant l’été », a estimé jeudi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, jugeant néanmoins peu probable une interruption « brutale » de ces approvisionnements.
« Elle le fera le plus tôt possible pour éviter qu’en hiver, nous n’ayons des réserves qui nous permettent de tenir », a-t-il ajouté.
La veille, Volodymyr Zelensky avait assuré que l’Ukraine s’apprêtait à augmenter ses exportations d’électricité vers l’Union européenne pour l’aider à « résister à la pression énergétique » de Moscou.