« Avec la voiture électrique, la Tunisie a beaucoup de chance de voir son industrie fleurir même par rapport à ce qu’elle était avec les véhicules thermiques », estime, en ce sens, Nabhen Bouchaala, président de la Tunisian Automotive Association (TAA), dans un entretien avec le journal La Presse, mardi 29 novembre.
L’industrie automobile en Tunisie dépend beaucoup du marché européen, a-t-il signalé ajoutant que. 90% de nos exportations sont destinés à l’Europe. Aujourd’hui, le secteur automobile commence à reprendre, en Europe, doucement après la crise Covid. Bien évidemment, il y a la crise des semi-conducteurs qui est survenue et qui a aussi posé un autre problème lié à la délocalisation de la production des semi-conducteurs dans des pays plus proches de l’Europe que les pays asiatiques. Aujourd’hui, le secteur commence à reprendre doucement. On sait que malheureusement, avec la récession économique en Europe, il n’ y a pas eu une accélération de la reprise mais ça viendra. On sait, aussi, que d’ici à deux ans, la production automobile retrouvera une activité normale ce qui permettra à la Tunisie de renouer avec les niveaux de production de 2018. Malheureusement, la période (entre 2018 et 2025) est assez longue. Donc, ça va être difficile pour la Tunisie de se maintenir. Heureusement, que les industriels tunisiens ont fait preuve de résilience et ont su maintenir l’activité de production. Nous avons pu garder le même niveau de production et ce, malgré la baisse de la demande en Europe. C’était grâce à l’attribution de nouveaux projets qui nous ont permis d’augmenter le volume de production. Je dirais que la production automobile va enregistrer une augmentation très importante au cours des deux prochaines années étant donné que de nouveaux projets de grande capacité ont été réalisés et sont entrés en production .