Un officier de réserve israélien ayant servi à Gaza a été contraint de quitter Chypre et de rentrer en Israël au cours du week-end, à la demande des ministères des affaires étrangères et de la justice, craignant que des organisations pro-palestiniennes du pays ne lancent des mandats d’arrêt à son encontre pour des crimes de guerre.
Cette décision fait suite à des révélations selon lesquelles l’officier avait téléchargé des vidéos de Gaza sur les médias sociaux au cours de l’année écoulée, y compris des séquences dans lesquelles il semblait se vanter de ses actions. Dans une vidéo, par exemple, il déclare : « Nous sommes ici à Rafah – nous ne nous arrêterons pas tant que nous n’aurons pas brûlé tout Gaza ».
Un groupe pro-palestinien a déposé une plainte officielle auprès des autorités chypriotes, accusant le soldat, sur la base des vidéos qu’il a postées, de crimes de guerre et de génocide à Gaza. « Nous exigeons son arrestation et une enquête », a déclaré le groupe. D’autres organisations, telles que la Fondation Hind Rajab, se sont jointes à la plainte et ont fourni des liens vers les vidéos du réserviste à titre de preuve.
Les autorités israéliennes ont suivi de près la situation. Le ministère des affaires étrangères, en coordination avec le ministère de la justice et l’ambassade d’Israël à Chypre, a contacté l’officier de réserve et lui a conseillé de quitter le pays. Finalement, il a été décidé qu’il devait rentrer immédiatement en Israël pour éviter d’éventuelles complications juridiques.
Après son retour en Israël, il a publié un message sur les médias sociaux : « Nous partagerons plus tard ce que nous avons vécu et quel miracle que nous soyons de retour ici, deux jours plus tôt que prévu ».
Des sources au fait de l’affaire lui ont reproché d’avoir agi de manière irresponsable en publiant des images incriminantes de son service de réserve, apparemment en violation des ordres de Tsahal. Elles ont également reproché à Tsahal de ne pas avoir appliqué des directives plus strictes pour empêcher de telles publications, qui, selon elles, exposent Israël à des poursuites judiciaires et « nuisent à sa réputation internationale ».
Un officier de réserve israélien fuit Chypre en raison de faits de crimes de guerre
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