Des frappes israéliennes sur la bande de Gaza dans la nuit de jeudi ont tué au moins 23 personnes, dont une famille de 10 personnes, ont annoncé des responsables locaux de la santé. Pendant ce temps, les Nations Unies se sont alarmées de l’impact croissant du blocus israélien imposé depuis six semaines empêchant toute nourriture et autres fournitures d’entrer sur le territoire.
Une frappe dans la ville méridionale de Khan Younis a tué cinq enfants, quatre femmes et un homme de la même famille, qui ont tous subi de graves brûlures, selon l’hôpital Nasser, qui a reçu les corps. Les frappes dans le nord de Gaza ont tué 13 personnes, dont neuf enfants, selon l’hôpital indonésien.
Le bureau humanitaire des Nations Unies, connu sous le nom d’OCHA, a déclaré que la quasi-totalité des plus de 2 millions d’habitants de Gaza dépendent désormais pour se nourrir du seul million de repas préparés produits quotidiennement par des cuisines caritatives soutenues par des groupes d’aide.
D’autres programmes de distribution alimentaire ont été fermés faute de fournitures, et l’ONU et d’autres groupes d’aide ont envoyé leurs stocks restants aux cuisines de charité.
Le seul autre moyen d’obtenir de la nourriture à Gaza est de se procurer sur les marchés. Mais la plupart n’ont pas les moyens d’y acheter en raison de la flambée des prix et des pénuries généralisées, ce qui signifie que l’aide humanitaire est la principale source de nourriture pour 80% de la population, a déclaré le Programme alimentaire mondial dans son rapport mensuel d’avril sur les marchés de Gaza.
« La bande de Gaza est maintenant probablement confrontée à la pire crise humanitaire des 18 mois écoulés depuis l’escalade des hostilités en octobre 2023 », a déclaré OCHA.
La plupart des habitants de Gaza ne mangent plus qu’un repas par jour, a déclaré Shaina Low, porte-parole du Conseil norvégien pour les réfugiés. « C’est bien inférieur à ce qui est nécessaire », a-t-elle déclaré.
L’eau se fait également rare, les Palestiniens faisant de longues files d’attente pour remplir des jerricans de camions. Un responsable d’un service local d’eau, a déclaré que les gens n’avaient plus que six ou sept litres par jour, bien en deçà de la quantité estimée par l’ONU nécessaire pour répondre aux besoins de base.
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré mercredi qu’empêcher l’aide humanitaire était l’une des « tactiques de pression centrales » utilisées contre Hamas, qu’Israël accuse de siphonner l’aide pour se maintenir au pouvoir.
