AccueilLa UNELa BAD se mobilise pour créer des millions d'emplois d'ici 2025

La BAD se mobilise pour créer des millions d’emplois d’ici 2025

Le chômage touche de plein fouet la jeunesse africaine. Les raisons sont multiples, à commencer par la crise financière mondiale, l’explosion démographique, mais aussi l’absence d’une vision stratégique capable de s’attaquer aux défis rencontrés, tout en établissant un meilleur lien entre les jeunes et les opportunités d’emploi.

La réalité est de plus en plus préoccupante, notamment dans certains pays à l’instar de la Tunisie où la récession économique pourrait exacerber cette situation avec un taux de croissance plus faible et des revenus moindres.

Les chiffres confirment déjà cette problématique. La population jeune d’Afrique est en progression rapide et devrait doubler pour passer à plus de 830 millions à l’horizon 2050. L’Afrique sera alors le continent avec le plus grand nombre de jeunes au monde, avec plus de 250 millions de jeunes Africains qui se retrouveront au chômage, si les taux de jeunes chômeurs restent inchangés sur le continent.

25 millions d’emplois à l’horizon 2025!

Consciente de l’importance de ce défi, la Banque Africaine de Développement (BAD) a jugé nécessaire de promouvoir la transformation économique inclusive et la création d’emplois pour mieux améliorer la qualité de vie de tous les Africains.

Pour ce faire, une stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique a été mise en place dans le cadre d’un processus des consultations approfondies avec des représentants des secteurs public, privé, de la société civile et des groupes de jeunes de plusieurs pays africains.

« La mise en œuvre de la SEJA a démarré avec la création de 25 millions d’emplois directs pour les jeunes avec un impact positif sur 50 millions d’Africains au cours de la prochaine décennie », a relevé la BAD par la voix de sa directrice du département du développement lors d’une conférence ministérielle organisée aujourd’hui à Tunis.

Et d’ajouter : «La stratégie table sur la promotion de l’entrepreneuriat dans une perspective d’inclusion tout en créant des liens durables sur le marché du travail ».

C’est important dans la mesure où cet investissement dans la jeunesse fournira le capital humain nécessaire pour assurer la transformation de l’Afrique dans les domaines de l’énergie, de l’agriculture, l’industrie ainsi que les efforts d’intégration régionale.

C’est pour cette raison que la nouvelle stratégie pour l’emploi des jeunes en Afrique a ciblé trois domaines d’intervention : l’intégration, l’innovation et l’investissement.

Pour le premier pilier, la banque a choisi d’amplifier l’impact de la création d’emplois pour les jeunes dans toutes ses opérations. A travers le pilier innovation, la banque œuvrera de concert avec les partenaires à l’incubation, la mise en œuvre, l’évaluation et à la mise à l’échelle des solutions prometteuses. Trois secteurs ont été identifiés pour ces interventions, à savoir l’agriculture, l’industrie et les TIC.

S’agissant du dernier pilier, celui de l’investissement,  la banque catalysera les investissements du secteur privé dans le but de stimuler la création d’emplois en émettant des garanties et en apportant son concours aux programmes de financement de prêts. A ce titre, une structure pour l’emploi et une facilité africaine pour l’emploi des jeunes seront mis en place. Ajoutons à cela un fonds spécial qui mettra en commun les ressources de la banque et d’autres donateurs similaires. De même, d’autres ressources financières seront mobilisées dont notamment la création d’un fonds d’investissement « Boost Africa »

La croissance inclusive passe par l’emploi

Pour les acteurs et observateurs de l’économie africaine qui ont pris la parole à cette conférence, l’emploi conduit également à une croissance inclusive. Car, la réduction du taux de chômage des jeunes pour le ramener au niveau des adultes se traduit par une augmentation de 10 à 20% du PIB de l’Afrique.

C’est très logique, surtout que les avantages potentiels de la population jeune du continent ne se matérialisent pas pleinement. Deux tiers des jeunes Africains sont en chômage et trois millions d’emplois seulement dans le secteur formel sont créés annuellement alors qu’entre 10 et 12 millions entrent sur le marché du travail chaque année.

C’est la promotion de l’investissement qui conduira à la relance de la chaine économique, a déclaré de son côté le ministre de l’Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkefi, mettant l’accent sur la Conférence internationale sur l’investissement qui aura lieu à Tunis fin novembre prochain.

D’après le ministre, elle demeure la seule possibilité pour le cas de la Tunisie pour redémarrer la machine économique et créer de l’emploi pour les jeunes en remettant la Tunisie sur les rails de l’investissement. « C’est une démarche cruciale pour un pays qui a enregistré une croissance molle », a dit le ministre, faisant savoir que la relance économique ne peut se faire qu’à travers l’investissement.

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