La Tunisie s’emploie à porter la part des énergies renouvelables au tiers de sa production d’énergie d’ici 2030, ce qui réduira sa dépendance vis-à-vis des importations de gaz naturel, et ce dans le cadre d’un programme nécessitant des investissements de quelque 7 milliards de dollars.
Le ministre tunisien de l’Energie et des Mines Mongi Marzouk, a précisé que la capacité de production d’énergies renouvelables de son pays s’élève actuellement à environ 148 mégawatts, soit à peu près 4 pour cent de son approvisionnement total. Il entend la porter à 30 pour cent, soit environ 16 gigawatts d’ici 2030.
Le gaz naturel représente actuellement environ 95 pour cent de l’approvisionnement énergétique de la Tunisie qui a un riche potentiel pour le solaire et l’éolien, a-t-il indiqué dans une interview à Berlin où il a discuté des moyens d’attirer des investissements en provenance d’Europe.
Environ 250 entreprises allemandes, notamment Siemens AG étaient représentés à une rencontre Berlin. La banque allemande de développement du Groupe KfW avait annoncé en septembre qu’elle offrait à la Tunisie 112 millions d’euros (124 millions de dollars) de prêts et d’aide non remboursable pour financer l’énergie propre.
La Tunisie envisage d’offrir des prix de rachat pour 10 mégawatts d’énergie solaire pour les usines et 30 mégawatts d’énergie éolienne par le biais de ventes aux enchères pour les usines au-dessus de ces capacités de production, a souligné le ministre dans cette interview.
Le ministère des Mines et de la Tunisie a posé les jalons de l’investissement dans les énergies renouvelables, qui ont été présentés lors d’une conférence dans la capitale allemande. Il en ressort que les investissements requis pour la période 2015-2020 s’élèvent à 1,6 milliard $, dont 685 millions $ pour le solaire (222 MW), 680 millions $ pour l’éolien (1,45 GW), et 231 millions $ pour la biomasse (162 MW).