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El Watan se défoule sur la Tunisie et taille un costard à Chahed!

C’est au tour du journal algérien El Watan, par le biais de son portail d’informations, El Watan.com, de s’inviter dans le débat, très touffu déjà, du déficit budgétaire de la Tunisie. Le journal a pointé du doigt, ce mardi 13 décembre, les obligations sociales qui ont alourdi la besace du chef du gouvernement, Youssef Chahed, pour 2017. Le papier n’y est pas allé avec le dos de la cuillère en évoquant l’incapacité du gouvernement tunisien à prendre des décisions courageuses pour stopper la montée des dépenses publiques, notamment la masse salariale. Les Algériens y sont allés d’autant plus gaiement qu’ils ont du grain du moudre, avec Chahed qui vient de concéder à l’UGTT la moitié de ce qu’elle demandait en termes de hausse des salaires dans le public, l’autre partie étant différée en 2018.

Le journal est revenu sur la mauvaise passe de l’exécutif tunisien, coincé entre les obligations vis-à-vis du Fonds monétaire international (FMI), assorties au dernier prêt de 2,7 milliards de dollars accordé à l’Etat tunisien pour appuyer le redémarrage de l’économie. Et El Watan de rappeler que le projet de la loi de finances 2017 prévoyait de reporter ces augmentations de deux ans pour freiner le dérapage du budget, aux alentours de 6%, en raison surtout d’une masse salariale dans le public qui a été multipliée par 2 en à peine 5 ans. De l’avis de Hassine Dimassi, la décision de Chahed de maintenir la hausse des salaires, une orientation purement «politique», pourrait couter cher à la Tunisie. «Le FMI pourrait ne pas accorder la tranche du prêt prévue fin 2016, parce que la Tunisie s’est engagée sur un programme visant la maîtrise du déficit budgétaire et la compression des charges salariales», a déclaré Dimassi. Le journal n’a pas omis de tresser des lauriers à l’économiste tunisien, en revenant sur le fait qu’il a quitté le navire en juin 2012 – gouvernement de Hamadi Jebali – parce qu’il ne voulait pas cautionner des «prêts pour payer les fonctionnaires de l’Etat».

El Watan a évoqué les nuages sur le ciel de la Tunisie, suite à l’accord conclu par le gouvernement et l’UGTT sur le maintien des hausses salariales en 2017. Le journal a ajouté que la masse salariale du public va s’établir à 14,5 milliards de dinars, et ainsi engloutir 75% du budget général de gestion évalué à 18,5 milliards de dinars.
Par conséquent le volume des salaires reste à son seuil critique, 14,2% du PIB, alors que le projet de la loi de finances 2017 ambitionnait de le tasser jusqu’à 13,9% du PIB, en pariant en plus sur une hausse de 2,3% de ce dernier…

Bref, le journal algérien s’en est donné à coeur joie, sans doute une façon de donner le change et d’exorciser les démons de l’Algérie, qui fait face actuellement à de terribles difficultés financières du fait de l’assèchement de la rente pétrolière suite à la fonte des cours mondiaux du brut, dont l’économie du pays tant. D’ailleurs le budget 2017 est résolument sous le sceau de l’austérité, avec une hausse de la TVA, une réduction drastique des importations, etc. C’est la soupe à la grimace pour les citoyens algériens. Alors la Tunisie à côté, avec son goût effréné pour les dépenses publiques et son insouciance, ça doit être insupportable !

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