La libre circulation des personnes dans la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) va enfin devenir une réalité. Du moins c’est ce que stipule le document signé dernièrement par tous les Etats membres, un accord qui est sur la table depuis 2013, après d’âpres discussions, mais qui était ostensiblement boudé par les nations de la CEMAC. Cette dernière « a pris » mardi 31 octobre 2017 des engagements des Etats-membres, rapporte BBC Afrique. Donc, sur le papier, la CEMAC se met au niveau de sa consoeur de l’Ouest, la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), qui elle est sur l’affaire depuis l’Accord de 1979, même s’il y a encore de gros ratés et des entraves aux frontières pour les biens et personnes…

A noter que les chefs d’Etat de la CEMAC, qui étaient à N’Djamena, au Tchad, pour les besoins du sommet extraordinaire, ont également convenu d’autoriser la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (Bdeac) à décaisser 1,7 milliards de francs CFA pour renforcer la dynamique de la libre circulation.

Ce dossier est débattu en Afrique centrale depuis 1972, l’organisation qui a précédé la CEMAC avait décrété la libre circulation des personnes, mais cela n’a jamais été effectif. En 2000, quand la CEMAC a été mise sur pied, l’idée d’un « passeport CEMAC » avait germé, là aussi sans suite. Depuis pas un sommet de la Communauté sans que cette question ne chauffe les esprits et ne suscite moult conjectures. En fait ce sont surtout la Guinée équatoriale et le Gabon, dont les sous-sols regorgent de pétrole, qui bloquaient toute avancée craignant une invasion massive par les citoyens des pays voisins moins nantis…

Enfin signalons que le marché commun des pays de la CEMAC (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad), qui partagent la même monnaie, le franc CFA, la même que la CEDEAO, pèse 30 millions de consommateurs…

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