AccueilLa UNELes représentants de TABC chez Chahed pour imposer l'Afrique parmi les priorités

Les représentants de TABC chez Chahed pour imposer l’Afrique parmi les priorités

Le président de Tunisia – Africa Business Council ( TABC), M. Bassem Loukil, et le président d’honneur, M. Jaloul Ayed, ont été reçus mardi 02 février 2017 par le président du gouvernement, M. Youssef Chahed.

Les représentants de TABC ont présenté au chef du gouvernement la vision de la structure pour mieux positionner la Tunisie en Afrique subsaharienne, sur les plans diplomatique, logistique (Tunisair), financier et bancaire, ainsi que d’autres aspects de la stratégie de mise en œuvre de cette vision.

La rencontre a porté également sur la première tournée africaine du chef du gouvernement en Afrique subsaharienne et les propositions de TABC pour assurer toutes les conditions de succès à cette mission.

  1. Bassem Loukil a assuré au chef du gouvernement l’appui de la société civile et du secteur privé, pour la mise en œuvre d’une politique volontariste afin de bien positionner la Tunisie sur notre continent. La Tunisie a des liens historiques, une position stratégique, un capital sympathie, l’expertise nécessaire et une réelle crédibilité en Afrique, lui permettant de retrouver rapidement une place de choix en Afrique, ce qui aura un impact positif direct sur la croissance économique tunisienne, la création d’emplois et de richesses partagées.

Le chef du gouvernement a été très attentif aux propositions formulées par TABC insistant à œuvrer pour une meilleure coopération sud-sud favorisant le développement durable et la prospérité partagée en faveur des populations Africaines.

 A propos de TABC : Des acteurs économiques clefs et des personnalités tunisiennes se sont associés pour fonder une Organisation Non Gouvernementale, Tunisia-AfricaBusiness Council (TABC), dont le but est de mettre l’Afrique au cœur des préoccupations du Gouvernement tunisien ainsi que des opérateurs économiques et mener un travail de rapprochement et d’Africanisation de notre continent, et ce grâce à une capitalisation structurée des connaissances, de savoir-faire et de compétences.

Place aux actes !

Les constats sont faits, les rapports bien ficelés, les idées et projets tous frappés au coin du bon sens, reste maintenant à mettre en branle la diplomatie économique pour ouvrir la voie aux opérateurs tunisiens et les accompagner sur ce contient où il suffit juste de se baisser pour ramasser les contrats et où la croissance est la plus forte à l’échelle du globe après l’Asie. C’est exactement ce qu’étaient venu demander Loukil et Jalloul.

Il faut dire que le passif de la Tunisie en la matière ne plaide pas en sa faveur. La Tunisie, ce n’est un secret pour personne, a une diplomatie en Afrique complètement aphone, pour ne pas dire inexistante, surtout ces dernières décennies. Le pays du jasmin a longtemps été obsédé par une union euro-méditerranéenne qui n’est jamais venue et qui est de moins en moins improbable depuis que le péril terroriste s’est installé dans le quotidien du Maghreb arabe. Par ailleurs les derniers signaux émis par l’exécutif tunisien en direction des dirigeants de l’Afrique subsaharienne, avec l’annulation du voyage de Chahed (programmé les 24, 25 et 26 janvier 2017, au Niger, au Burkina Faso et au Soudan ), presque à la dernière minute, sont très négatifs. Pour des chefs d’Etat africains qui ont l’habitude d’être chouchoutés, bichonnés, courtisés par les Chinois, les Turcs, les Marocains, les Français et même les Allemands, le faux bond de Chahed a des allures de faux départ pour la Tunisie, un handicap lourd sur ce continent très couru…

Toutefois les atrermôiement de la Tunisie ne sont pas synonymes de camouflet, et encore moins de fermeture définitive des portes du continent, les choses sont encore rattrapables, vu la pléthore de possibilités et débouchés qui s’offrent en Afrique. Mais encore faut-il se mettre tout de suite au boulot, éviter le plus possible les ratés et rendez-vous manqués et surtout prendre les bonnes décisions, en s’inspirant par exemple de la recette marocaine, qu’affectionnent les dirigeants subsahariens. De ce point de vue l’exemple n’est pas loin, il est juste à côté. La Tunisie serait à bonne école car le souverain marocain, Mohammed VI, sait y faire ; d’ailleurs il joue les prolongations en ce moment même sur sa terre de prédilection, le lendemain du sommet de l’Union africaine – le lundi 30 janvier 2017 -, où le Maroc vient de faire un retour fracassant. Le roi a battu le fer tant qu’il est chaud en faisant une virée au Soudan du Sud et au Gabon, hier jeudi 02 février, et comme à son habitude, il va rentrer avec plein de contrats dans ses valises.

L’Afrique ça se mérite, il faut un temps de maturation, il faut mouiller sa chemise. Les Africains, culturellement, n’aiment pas être bousculés, brusqués ; Mohammed VI l’a bien compris et prend tout son temps pour boucler des affaires très juteuses sur le continent, en boudant une Europe en crise et de plus en plus fermée. C’est exactement ce que Chahed devra faire, et pas des voyages-éclair, comme il en avait l’intention…

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