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Maroc : 430 mesures pour échapper aux malheurs de la Tunisie depuis 2011

Le Premier ministre marocain, Saâdeddine El Othmani, a jeté hier mercredi 13 décembre les bases du chantier de la démocratie et des droits de l’homme sans lesquels les réalisations économiques du royaume n’ont aucune consistance et peuvent à tout moment être balayées par une brusque montée de fièvre populaire, comme c’est le cas en Tunisie. Manifestement échaudées par les convulsions tunisiennes depuis le 14 janvier 2011, les autorités marocaines tentent de conjurer le sort en concoctant un PANDDH (Plan d’action national axé sur la démocratie et les droits de l’homme) avec tout ce qu’il faut pour éviter qu’un jour les citoyens soient tentés de renverser la table.

Pas peu fier de cette démarche, El Othmani se targue d’avoir fait du Maroc le 39ème pays à avoir adopté un plan de ce type, lequel sort tout droit des résolutions de la conférence mondiale sur les droits de l’homme organisée à Vienne, en Autriche, en 1993. Mostafa Ramid, ministre d’Etat chargé des droits de l’homme, Mohamed Sebbar, secrétaire général du CNDH, des membres du gouvernement, diplomates, responsables de la Justice et membres de la société civile ne boudaient pas leur plaisir également, rapporte Médias 24. Il est vrai que sur le papier le projet est très séduisant. Reste à le mettre en musique, ce qui ne sera pas une mince affaire !

Dans le détail, il y a 430 mesures à prendre entre 2018 et 2021, axées sur 4 sujets majeurs :

– La démocratie participative (76 mesures)

– Les droits économiques, sociaux, culturels et environnementaux (139 mesures)

– La protection et la promotion des droits des catégories (139)

– Le cadre institutionnel et juridique (76 mesures )

Le texte sera prochainement présenté au Conseil du gouvernement et publié dans la foulée, dès sa validation, au Bulletin officiel. Ramid assurera le suivi et l’évaluation de l’avancement du PANDDH.

A noter que ce projet est une réactualisation du programme soumis en 2011, lequel était composé de 215 point mais qui n’a pas permis au Maroc d’atteindre tous ses objectifs en la matière. Cette fois il est question d’aller plus loin en matière de « gouvernance sécuritaire, lutte contre l’impunité, de droits de l’homme et droits des jeunes« , des sujets qui avaient été occultés par le premier document.

Mais de l’avis même du ministre d’Etat chargé des droits de l’homme,  « le dialogue sociétal n’a pas suffisamment mûri pour prendre des positions claires et précises sur quelques sujets de société« . Il a illustré son propos par la peine de mort, l’adhésion du Maroc au statut de Rome sur la Cour pénale internationale, l’Organisation mondiale du travail ou certains articles du Code de la famille qui posent problème.
« Il a été décidé de poursuivre le dialogue en vue d’examiner les moyens adéquats pour traiter ces sujets« , a précisé Ramid. Une façon de dire que le travail sera long et fastidieux…

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