Certes l’opération « Bouclier de l’Euphrate », lancée par l’armée turque en Syrie, est efficace dans la mesure où elle a permis aux rebelles syriens d’arracher la ville de Djarabulus aux djihadistes de l’organisation Etat islamique, mais elle fait aussi beaucoup de morts. Des dizaines ce dimanche 28 août dans le nord de la Syrie.
Pour Ankara l’enjeu est ailleurs : Prendre le contrôle territoires administrés jusque-là par les Forces démocratiques syriennes (FDS), la coalition composée de groupes arabes et de combattants kurdes syriens proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), l’ennemi juré des Turcs
L’armée turque nie avoir avoir tué des dizaines de civils et parle de « 25 terroristes du PKK-PYD » abattus. Un porte-parole de l’administration semi-autonome des Kurdes en Syrie lui évoque 75 civils tués par les bombardements turcs dans deux villages au sud de la ville de Djarabulus. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) lui parle de 40 civils qui auraient trouvé la mort dans ces deux localités. « Toutes les mesures ont été prises pour empêcher que les populations civiles ne soient touchées », a répliqué l’armée turque.
Dans un communiqué, les Kurdes accusent la Turquie de « vouloir élargir son occupation pour parvenir à d’autres régions syriennes ».
