AccueilLa UNETunisie-Dette souveraine : Moody's s'alarme, la sanction plane

Tunisie-Dette souveraine : Moody’s s’alarme, la sanction plane

La Tunisie pourrait payer très cher la dégradation de ses finances publiques. En effet l’agence de notation Moody’s, l’un des gendarmes de la place, a averti que la note attribuée à la dette souveraine tunisienne pourrait être revue à la baisse à moyen terme du fait de la pente inquiétante des finances publiques.

Le communiqué, publié hier mardi 22 novembre au soir, confirme le « Ba3 » de la Tunisie, une note qu’on donne aux émetteurs aptes à honorer leurs engagements avec des aspects spéculatifs ; sauf que cette fois, contrairement à la précédente perspective – « stable »-, la note tunisienne est assortie d’une perspective « négative ». Un coup très rude pour le pays, qui s’apprête à convoquer les investisseurs et bailleurs du monde entier dans le cadre de la Conférence internationale – ces 29 et 30 novembre.

L’agence explique sa décision par « les retards continus vers la consolidation budgétaire qui mène à l’aggravation du déficit budgétaire et à une trajectoire du niveau de la dette par rapport au PIB qui s’éloigne de plus en plus de la moyenne des pays placés dans la même catégorie », lit-on dans Boursorama ce mercredi 23 novembre.

A côté de ça, « les vulnérabilités externes augmentent, alimentées par le déséquilibre persistant de la balance commerciale et par une augmentation de la dette extérieure brute », indique Moody’s.

L’agence voit d’un très mauvais oeil le fait que le gouvernement ait revu à la hausse, dans le projet de la loi de finances 2017, les prévisions de déficit budgétaire pour cette année et l’an prochain à respectivement 5,7% et 5,4% du PIB. « Il est aussi prévu que la dette du gouvernement atteigne 63,2% du PIB fin 2016 contre 54,9% en 2015 », s’alarme Moody’s.

L’agence ajoute que face à une croissance plus molle que prévu – 1,5% contre 2,5% prévus initialement -, un afflux de recettes moins dense de 2% et les retombées de la dépréciation de la monnaie comptant pour à peu près 4,5 points de PIB, la Tunisie ne pouvait pas échapper à la sanction.

Moody’s rappelle également que la dette du pays pourrait aller au-delà de 65% de son PIB en 2017-2018.

Néanmoins elle termine sur une note plus positive en indiquant que la Tunisie peut être créditée d’une certaine « solidité de ses institutions si on les compare à d’autres pays placés dans la même catégorie » et du « soutien actuel d’institutions internationales », ce qui a plaidé pour le maintien de sa note à court terme.

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