A chaque jour son lot d’affaires, de buzz, de fausses ou vraies informations, de théories du complot, etc. La démocratie qu’on essaie tant bien que mal de bâtir depuis le 14 janvier 2011 se nourrit aussi de ça. Faut-il classer dans une de ces catégories ce que vient de déballer l’avocat Lazhar Akremi, ex-dirigeant de Nidaa Tounes et membre du comité de défense du policier Ahmed Laâouini, par qui les ennuis du sulfureux Chafik Jarraya étaient arrivés ? On n’en sait rien pour le moment, ce qu’on sait par contre c’est que ce qu’il a dit mérite des réponses, si possible policières et judiciaires, pour justement faire la lumière sur ce qu’a dit Me Akremi. Car ce qu’il a jeté sur la place publique est très grave !
Droit dans ses bottes, il a lâché mardi 14 août 2018, rapporte la TAP, que certains acteurs politiques, judiciaires et médiatiques sont mouillés dans l’affaire de son client qui avait témoigné contre le businessman d’affaires Chafik Jarraya dans l’affaire atteinte à la sûreté de l’Etat.
« Depuis son témoignage contre Chafik Jarraya, Ahmed Laâouini a été mêlé et compromis à tort dans 17 affaires« , a affirmé Akremi lors d’une conférence.
Plus grave encore : Ce harcèlement a pour but d’atteindre le chef du gouvernement en place, Youssef Chahed, qui avait déclenché la guerre contre la corruption, a-t-il ajouté.
« Le Parquet militaire de Tunis avait ouvert, fin mai 2017, une information judiciaire contre l’homme d’affaires Chafik Jarraya et émis un mandat de dépôt à son encontre pour atteinte à la sûreté de l’Etat, trafic d’armes et blanchiment d’argent« , a-t-il encore rappelé.
La loi encourage et protège
« Taxer Ahmed Laâouini de » Mouchard » est une atteinte à son moral et à sa dignité, dans la mesure où cette accusation laisse croire que toutes les informations qu’il avait livrées sur cette affaire sont erronées et inexactes« , a pour sa part déclaré Me Abdessattar Massoudi, président du comité de défense de Laâouni.
La loi n°1888-05 régissant le secteur de sécurité en Tunisie oblige tout membre des forces de l’ordre à alerter sur les crimes au sujet desquels il détient des informations, a-t-il ajouté.
A noter que plusieurs lois en Tunisie protègent les lanceurs d’alerte dont notamment l’article 80 du Code pénal, la loi sur la lutte contre le terrorisme et la loi organique relative à la dénonciation de la corruption et à la protection des lanceurs d’alerte, a-t-il poursuivi. Et effectivement, les lanceurs d’alerte sont de plus en plus nombreux, sans doute galvanisés par cet arsenal législatif.
Moult questions, aucune réponse !
Rappelons qu’outre Jarraya, l’ancien chef de la brigade antiterroriste d’El-Ghorjani, Saber Ajili et l’ancien directeur général des services spéciaux au ministère de l’Intérieur, Imed Achour sont derrière les barreaux, pour les mêmes crimes supposés.
L’ancien ministre de l’Intérieur, Najem Ghasalli, est lui aussi cité dans ce dossier, mais il reste introuvable, étrangement, comme si personne n’était pressé de lui mettre la main dessus…
‘Pas de fumée sans feu’, a-t-on coutume de dire, et c’est encore plus vrai pour Lazhar Akremi depuis qu’il a largué la formation des Essebsi. Voilà un bonhomme qui ne tremble pas quand il s’agit de vider son sac, et pas sur des bricoles. Il avait dernièrement produit son petit effet en dénonçant les pratiques de son ancien compère, fils du chef de l’Etat et actuel directeur exécutif de Nidaa Tounes, Hafedh Caid Essebsi. Ce qu’il avait dit au sujet de ce dernier était explosif, détonnant, mais, bizarrement, aucune réplique ou démenti ne lui avait été apporté, et encore moins des poursuites judiciaires. Akremi avait récidivé quelques jours après en s’en prenant cette fois aux agissements de l’épouse de Essebsi junior au palais de Carthage. Là encore silence de mort. Rien, pas même une once de réaction, officielle ou officieuse. Il faudra bien, un jour, enquêter sur ce qu’il balance, lui donner raison ou le faire taire, car lui manifestement ne s’arrêtera pas. Et les grands mystères ne sont pas un bon compagnon pour la démocratie, en ceci qu’ils nourrissent la défiance populaire, le « tous pourris », l’abstention aux élections, les incivilités, les violations de la loi, les transgressions des règles de la bienséance et de la morale, et autres joyeusetés…
S.L.
Votre article est parial .Ou est le compte rendu de la conference de presse des avocats de de S Laajilo qui apporte toutes les reponses a vos qstions bidon .le plus important n est pas la femme de Hce mais laajli Achour et Gharsalli.