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L’économie solidaire et sociale en quête de reconnaissance

L’ensemble des participants à la conférence internationale qui se déroule actuellement à Tunis sur « les perspectives et défis de l’économie sociale et solidaire », ont souligné la nécessité  d’adopter un cadre légal spécifique pour la promotion de l’économie sociale et solidaire.

Ils ont appelé tous les acteurs intervenants à redoubler les efforts pour développer ce genre d’économie «  de proximité »  qui serait incontestablement créatrice  de richesses, d’emplois et de développement partagé à l’intérieur du pays.

Pour plusieurs observateurs, cette démarche est importante dans la mesure où ce type d’économie n’est pas régi d’une loi qui l’organise et qui permet une forme de financement adéquat. C’est pourquoi les différentes composantes de l’économie solidaire et sociale,  à savoir les coopératives et les mutuelles opérant dans ce domaine s’adressent aux banques pour obtenir le financement nécessaire à leur activité. Or, ces institutions demandent obligatoirement des garanties sans prendre pour autant en considération l’aspect social.

L’impératif d’une  vision globale

Présent à cette occasion, le ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l’Homme, Kamel Jendoubi a mis l’accent sur le rôle que joue l’économie solidaire et sociale et qui constitue en partie une réponse aux défis actuels de la Tunisie.

Cela veut dire, a-t-il expliqué, qu’ « il faut  avant tout identifier nos ressources et adopter une vision globale de cette économie qui favorise les opportunités de création d’emplois», faisant savoir que « cela ne peut pas se faire du jour au lendemain. Mais, c’est un travail de longue haleine comme c’est le cas au Maroc qui a investi plus de 15ans pour développer ce genre d’activité ».

Le ministre a dans le même ordre d’idées souligné les efforts conduits pour l’instauration de la démocratie participative et le dialogue avec les composantes de la société civile pour promouvoir cette économie, considérée comme un moteur pour une croissance plus équitable d’un point de vue social. « On mettra en œuvre tous les moyens nécessaires qui sont de nature à favoriser le développement de ce secteur », a-t-il promis.

D’ailleurs, une stratégie globale a été élaborée dans le cadre du plan quinquennal de développement 2016-2020 s’articulant principalement   autour de trois axes. Il s’agit de la mise en place d’un cadre juridique unifié pour l’économie solidaire, l’instauration d’un système de gouvernance adéquat et la mise en place d’un système du financement approprié.

D’après le ministre, cette stratégie revêt une importance particulière surtout que les efforts se conjuguent pour porter le taux de la contribution de l’économie solidaire à 4% au cours de cinq prochaines années contre moins de 2% actuellement. « Par rapport à d’autres pays avancés comme la France et l’Italie, la Tunisie n’a pas encore pu  réaliser des performances dans ce domaine,  et c’est pour cette raison qu’on œuvre à élaborer une vision globale capable de mener vers cet objectif surtout dans cette conjoncture assez délicate », a-t-il noté.

L’UGTT attachée à un cadre juridique adéquat ….

Dans cette optique et pour mieux assurer la réussite de cette expérience, l’UGTT, en tant que principale centrale syndicale du pays, s’est montrée consciente de sa responsabilité sociale et s’est engagée à mettre en place un cadre législatif adéquat incitatif pour  les entreprises, ainsi que tous les acteurs économiques, politiques ou sociaux.

Pour atteindre cet objectif, elle n’a  épargné aucun effort et elle a déjà essayé de réunir tous les moyens pour faire réussir cette expérience en Tunisie.

A cet égard, un projet de loi organique portant la promotion de l’économie sociale et solidaire a été élaboré, a annoncé la centrale par la voix de son secrétaire général adjoint chargé des relations internationales de l’UGTT, Kacem Afaya. Et de préciser : « Ce projet de loi, élaboré par l’UGTT en concertation avec plusieurs experts et certaines composantes de la société civile et en collaboration avec l’Organisation International du Travail sera présenté d’ici un mois aux autorités  ».

Le syndicaliste a en outre qualifié cette étape de cruciale étant donné que l’amélioration du cadre légal et réglementaire de l’économie sociale et solidaire lui permettra de jouer pleinement son rôle de soutien aux jeunes chômeurs, mais aussi aux petites entreprises et aux acteurs de l’économie solidaire. «  C’est important surtout que l’expérience faite auparavant a pointé du doigt certaines failles dont notamment l’absence des textes législatifs, le manque de coordination entre les parties concernées et surtout l’obstacle financier », a-t-il expliqué.

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