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Slim Chaker: La communauté internationale a mal compris la situation actuelle de la Tunisie

« La communauté internationale est appelée à consacrer plus de temps aux problèmes confrontés par la Tunisie notamment dans cette phase exceptionnelle », estime e gouvernement par la voix de son ministre des Finances, Slim Chaker.

Rencontré ce mercredi 29 avril 2016,  lors d’un déjeuner débat organisé par la Chambre tuniso-américaine, le ministre a qualifié cette démarche de stratégique pour que la communauté internationale puisse comprendre les véritables enjeux de la Tunisie et  apporter les solutions appropriées et les plus adaptées aux   grands défis auxquels fait face la Tunisie tant sur le plan sécuritaire qu’économique et social.

Mais pour quelle raison ? C’est simple, a répondu le ministre,  faisant savoir que les partenaires internationaux ont mal compris la situation actuelle de la Tunisie. « La communauté internationale n’a pas consacré beaucoup du temps à la Tunisie ; et c’est compréhensible puisqu’elle a d’autres priorités », a-t-il justifié. Et d’ajouter :  « ceci aurait certainement un coût surtout que la communauté internationale apporterait  des solutions toutes faites dans une boîte à outils, mais qui ne sont pas applicable à la Tunisie qui a déjà des besoins différents ».

 «  A maintes reprises, j’ai dit à la Banque mondiale ou même au Fonds monétaire international que la Tunisie n’est pas un laboratoire pour créer des outils qui seront par la suite appliqués en Irak, en Syrie ou en Libye. De plus, cette boîte à outils ne pourra jamais s’appliquer à la Tunisie  et c’est pour cette raison qu’il faut bien comprendre les défis de notre pays », a-t-il dit.

L’appel de Slim Chaker vient au moment où la Tunisie exige plus du soutien et plus d’investissements de la part de la communauté internationale pour assurer le succès de la transition démocratique.

 « On est en train de travailler, d’avancer et de mettre en œuvre les réformes nécessaires, mais si on trouvait  ce coup de pouce de la part de la communauté internationale, la probabilité de succès augmenterait d’autant », a encore estimé Slim Chaker affirmant qu’il s’agit d’une étape importante pour réussir à stabiliser le pays, éviter tout dérapage et sortir de l’impasse.

C’est important non seulement pour la Tunisie qui malgré ses dures et longues épreuves, a émergé comme l’unique « success story » du Printemps arabe, mais pour le monde entier de façon générale.

Un partenariat-cadre entre la Tunisie et la communauté internationale, une obligation

Les déclarations de  Slim Chaker viennent corroborer les résultats d’une étude élaborée par la fondation américaine « Carnegie Endowment for international peace » sur  «  l’état de l’économie et la société tunisiennes et les perspectives de son amélioration ».

Cette dernière a relevé que la Tunisie reste loin d’être en mesure de sortir davantage de la pauvreté, du chômage. D’où l’importance de la mise en place d’un  nouveau partenariat- cadre entre la Tunisie et la communauté internationale.

Ce nouveau partenariat-cadre peut aider à conjuguer les actions de réformes et à rendre l’assistance internationale mieux coordonnée et intensifiée, toujours selon la meme source.

D’ailleurs, avec un soutien international, la Tunisie doit créer un mécanisme de coordination « G7 » pour l’assistance économique afin d’encourager la transparence et la responsabilisation..

Elle pourrait aussi lancer un dialogue inclusif avec toutes les parties prenantes sur les politiques publiques et les nouvelles lois. « Il faut que le gouvernement se réengage sur un processus de consultation authentique et rigoureux avec la société civile », lit-on dans ce document..

Le soutien international sera aussi bénéfique dans la mesure où la Tunisie  pourrait faire avancer les réformes tout en créant un mécanisme rapide de mise en œuvre des projets destinés à encourager le développement économique, social.

Pour rappel, une grande partie de l’assistance internationale reçue depuis la révolution est allée au soutien budgétaire et non plus à l’investissement. Entre 2011 et 2015, la Tunisie a reçu environ 7 milliards de dollars en aide sous diverses formes de la part des grandes institutions financières.

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