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Tunisie : La hausse des cotisations sociales, le remède qui peut aussi tuer le malade

Malgré l’injection importante de liquidités, les caisses sociales restent nerveuses et la crise règne encore sur le secteur. C’est une des raisons qui ont poussé le gouvernement de Youssef Chahed à réagir et à mettre en place un plan de relance économique traitant en partie le déficit des caisses sociales. L’objectif est de dépasser la crise à laquelle font face les caisses sociales et éviter, entre autres, l’endettement excessif. L’augmentation des cotisations sociales est une des solutions proposées par Youssef Chahed pour de nouveau renflouer les caisses sociales qui sont, selon les estimations, déficitaires de plus de 1700 millions de dinars. Une décision soutenue par plusieurs experts en la matière. Mohsen Hassan en fait partie. Il est d’avis que cette augmentation est indispensable, notamment dans ce contexte économique marqué par une faible croissance.

Expert en économie et ancien ministre du Commerce, Mohsen Hassan a indiqué dans une déclaration, accordée ce mercredi 27 septembre 2017 à Africanmanager, que le déficit des caisses sociales rend nécessaire la mise en place de mesures douloureuses comme l’augmentation des cotisations sociales sur l’employé et l’employeur.

Il a par ailleurs indiqué que par rapport aux pays de l’OCDE qui ont un taux d’imposition aux alentours de 8,6% du PIB, la Tunisie a encore de la marge pour augmenter ce taux, qui devrait avoisiner les 9,5% contre 8,6% du PIB actuellement. Il est possible d’augmenter les cotisations de deux points pour l’employeur et d’un point pour l’employé, selon ses dires.

Mohsen Hassan a toutefois indiqué que ce taux de 9,5% du PIB est le maximum qu’on peut appliquer et faire supporter aux citoyens et sociétés, sinon on va dépasser les normes et l’augmentation serait, dans ce cas, excessive et impacterait la compétitivité de l’entreprise, avant de souligner que cette augmentation pourrait être révisée à la baisse dans 3 à 4 ans, une fois que les déséquilibres budgétaires se sont atténués.

Il convient de rappeler à ce propos que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a annoncé, le 12 septembre dernier, lors de l’obtention de la confiance de l’ARP, s’est alarmé de la situation catastrophique des caisses sociales, précisant que le gouvernement a ouvert, en 2017, le dossier des caisses sociales lequel est sur la table depuis les années 90 et que le projet de réforme y afférent sera fin prêt avant la fin de cette année.

Après avoir alerté contre la situation déficitaire des caisses sociales, Chahed a appelé à accélérer les réformes à travers l’augmentation du taux des contributions sociales et l’augmentation de l’âge de de départ à la retraite.

Outre l’augmentation des cotisations sociales, le chef du gouvernement a annoncé la mise en place d’une contribution exceptionnelle (CSG ou Contribution sociale généralisée), pour contribuer à réduire le déficit des caisses sociales, qui deviennent aujourd’hui dans l’incapacité d’exécuter avec succès les tâches qui leur ont été confiées. Il a aussi annoncé que son gouvernement, proposera avant la fin de l’année, un projet de loi sur la réforme des caisses sociales, qui devrait ainsi être financé par la CSG annoncée.

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