AccueilLa UNETunisie: Le podium des banques de la place

Tunisie: Le podium des banques de la place

« Durant le quatrième trimestre 2015, le secteur bancaire a pu se rattraper au niveau de la collecte pour finir l’année 2015 en croissance faible de 3,2% à 46 968 mDT ». C’est ce qui ressort d’une analyse faite par l’intermédiaire en Bourse Mac Sa sur le secteur bancaire en 2015.  Bien évidemment, souligne-t-il,  la BIAT reste indétrônable et préserve sa position de leader avec une part de marché de 17,2% suite à une croissance de près de 7,7%, soit un effort de collecte de 578 mDT le niveau le plus élevé du secteur, soit près de 40% de l’effort de collecte au niveau du secteur.

La grande surprise vient de Amen Bank qui affiche une baisse de 7,1% de ses dépôts soit plus de 391 mDT en valeur et perd ainsi 120 pb au niveau de sa part de marché (10,9% en 2015 contre 12,2% à fin 2014). Ceci étant, l’AB reste la deuxième banque privée en termes de dépôts. Une baisse qui est essentiellement due au repli de 18% des placements à termes qui lui coûtaient chers.

Attijari Bank et l’UIB renforcent leur présence commerciale et enregistrent des hausses respectives de 8,1% (soit 365 mDT) et 8% ( soit 251 mDT).

En 2015, les encours de crédits ont enregistré une hausse de 4,8% à 47 724 mDT, une croissance molle qui témoigne d’un climat d’investissement encore fragile. Avec une croissance de 2,2%, la BNA confirme sa position de leader pour les crédits, soit une part de marché de 14,8%. Un montant additionnel important (531 mDT) qui vient s’ajouter à un portefeuille dont la qualité est altérée (un taux de CDL de 18,15% et un taux de couverture de 58,47%, en 2014). Contrairement aux deux autres banques publiques, la BNA n’a pas encore fait l’objet d’un plan de restructuration même si le montant a été estimé à 270 mDT. Le nouveau management de la BNA devrait dévoiler sa nouvelle stratégie commerciale mais surtout sa nouvelle stratégie de gestion du risque, un des points faibles de la banque.

Suite à un repli de 2,2%, l’Amen Bank cède sa place de première banque privée en termes de crédits à la BIAT qui détient désormais une part de marché sur les crédits de 13,8% contre 12,5% pour Amen Bank. Hormis la BTE, BH signe la plus forte progression des crédits de la place, avec une hausse de 11,1% à 5 297 mDT. D’ailleurs la BH fait que confirmer son nouveau dynamisme pour reconquérir sa position antérieure d’avant la révolution.

Avec une baisse de 4,4% de ses crédits, la STB continue de perdre des parts de marché : 11,2% à fin 2015 contre 12,3% une année auparavant.

Alors que l’évolution de l’activité intermédiation a été timide, les banques se sont orientées vers l’activité placement. D’ailleurs, les portefeuilles titres d’investissement et commercial ont progressé substantiellement en 2015 de 19,5% à 9590 mDT. Presque toutes les banques ont renforcé leur portefeuilles mais ce sont surtout l’UBCI et la STB qui ont intensifié le plus leurs portefeuilles avec 61,3% e 59,4% respectivement.

Historiquement, l’ATB présentait le portefeuille titre le plus important du secteur, mais en 2015 avec une légère décélération de 2,3%, elle cède sa première place désormais à Amen Bank qui détient un portefeuille estimé à 1480,3 mDT en progression de 15,7% par rapport à 2014.

En 2015, le Produit Net Bancaire du secteur a enregistré une progression de 6,5% à 2 777 mDT. Comme en 2014, la hausse a principalement émané des revenus de placement qui ont gagné 230 points de base dans la structure du PNB à 23,1% au détriment de la marge d’intérêt qui représente désormais 54,5% du PNB (contre 57% en 2014). Le contexte monétaire tendu et le manque de liquidité a poussé les banques vers l’activité placement qui génère des revenus récurrents mais qui sert aussi à se refinancer auprès de la BCT à moindre coût. La marge sur commission est restée, cependant, stable à 22,3%.

S’agissant du comportement boursier, comme en 2015, l’année 2016 s’annonce bonne pour les valeurs bancaires où la majorité affiche la couleur verte. Après son assainissement intense opéré en 2013, le renforcement de l’arsenal réglementaire, la recapitalisation des deux banques publiques et aussi de l’UIB, le secteur semble mieux se comporter malgré un contexte économique fébrile, un climat d’investissement encore sombre et une liquidité serrée poussant à une concurrence rude entre les banques.

D’ailleurs, d’après ce qui précède, et selon les prévisions, la capacité bénéficiaire des banques devrait s’améliorer davantage en 2015 même si les politiques de gestion de risque diffèrent d’une banque à l’autre. Ainsi, une politique de sélection des valeurs bancaires reste de mise.

- Publicité-

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Réseaux Sociaux

108,654FansJ'aime
480,852SuiveursSuivre
5,135SuiveursSuivre
624AbonnésS'abonner
- Publicité -