Depuis la Révolution, les tensions n’ont jamais complètement disparu, essentiellement dans le sud du pays (Gafsa, Gabes, Sfax, Tozeur…) : Sit-in, protestations, interruptions de la production, blocages de voies ferroviaires de transport de phosphate et de marchandises.
La Société Nationale des Chemins de Fer Tunisiens (SNCFT) a annoncé que la fermeture de la ligne ferroviaire numéro 13 depuis des années entre Sfax et Tozeur, suite à la multiplication des sit-in, a engendré d’énormes pertes financières pour la Société, avec l’annulation de 8960 opérations de livraison de phosphate.
La ligne 13, importante pour le transport des personnes et aussi du phosphate, est toujours fermée en raison des protestations, en dépit de plusieurs tentatives de rétablir la situation. La SNCFT a appelé à un surcroit d’efforts de la part des autorités concernées pour débloquer la situation et reprendre, dans les plus brefs délais, l’activité sur cette ligne reliant Sfax à Tozeur.
Des pertes financières de 37 MD en 2017 !
Selon des chiffres communiqués, ce mercredi 14 février 2018, par le ministère du Transport, les sit-in ayant bloqué le trafic ferroviaire ont provoqué des pertes de l’ordre de 37 millions de dinars (MD) en 2017.
La valeur du manque à gagner a augmenté de 8,556 MD en 2011 à 9,547 MD en 2017.
Le nombre des protestations sur les chemins de fer a atteint en 2017 environ 102, contre seulement 46 en 2015, soit une évolution de 121,73%, engendrant la perte de milliers de journées de travail.
D’après le département du Transport, les mouvements de protestation se poursuivent encore dans le bassin minier de Gafsa, surtout au niveau de la ligne numéro 13 reliant Gafsa à Sfax, perçue comme une ligne vitale pour le transport du phosphate, des marchandises et des personnes.
La société a enregistré aussi des pertes estimées à 14,076 MD à cause du blocage du trafic des trains transportant le phosphate en 2017 et l’annulation de 744 voyages.
Un manque à gagner estimé à 8,115 MD a été enregistré à cause de l’annulation de 709 voyages. La valeur du manque à gagner, en ce qui concerne le transport des marchandises en 2017, est estimée à 3,248 MD, soit une hausse de 217,18% par rapport à l’année 2015 (environ 1,024 MD) alors que le manque à gagner concernant le transport interurbain est estimé à 2,129 MD.