Ennakl est le concessionnaire tunisien de 6 marques automobiles du constructeur allemand Volkswagen. Ses états financiers intermédiaires, pour le 1er semestre 2017, font état d’un revenu global de plus de 185,226 MDT en six mois. Le coût des ventes étant de presque 155 MDT, la marge brute n’est que de 30,227 MDT et le résultat d’exploitation descend à 15,159 MDT. Etant adossée à un important groupe financier tunisien, qui en avait pris possession sous l’effet de la confiscation et la vente des biens de Sakher El Materi, ses charges financières sont presque nulles, 30 DT en six mois. Elle affichait un résultat net, avant modifications comptables, de plus de 21,432 MDT.
A y regarder de plus près et entre les lignes du rapport des commissaires aux Comptes, on se rend compte que ce très bon résultat ne provient pas directement de l’exploitation, son activité principale étant «la commercialisation du matériel de transport, des pièces de rechange et tout ce qui se rapporte à ce domaine». L’entreprise du groupe Ben Yedder, par ailleurs comme grand nombre d’autres entreprises de la place, place de l’argent. Le marché financier étant fort demandeur, les produits de placement ont dépassé en six mois chez Ennakl les 9 MDT, sans compter les 2 MDT sous forme d’«autres gains ordinaires». A partir de là et déduction faite des 4,4 MDT d’impôts (le rapport n’indique pas si cela inclut la Contribution conjoncturelle), on retrouve les 21,4 MDT qui restent tout de même légèrement en deçà des 22,196 MDT de bénéfice de la même période de 2016.
Notons par ailleurs que les stocks d’Ennakl se composent essentiellement de véhicules neufs. Ces stocks totalisent au 30 juin 2017 une valeur nette comptable de 42,536.257 MDT contre 36,582.519 MDT au 30/06/2016. Des stocks qui augmentent donc.
